C'est un dessin d'artiste, un travail finement pensé, peut-être un peu choquant, mais parfaitement réalisé.
C'est, de mon point de vue, le paysage le plus représentatif de la haine de la race humaine.
Une haine incontrolée et irraisonnée.
Je regarde encore et encore, martelant d'images mon pauvre esprit choqué.
Je suis en danger.
Mais je ne fuis pas, du moins pas encore, je suis bien trop fascinée.
Ici, là, là-bas, même à l'autre bout du monde, si ça se trouve, il y a des cadavres qui se vident de leur sang, comme une vie se viderait de son temps.
La terre est rouge, désormais, nourrit par l'essence de ces innocents.
Les vertes collines sont secouées, retournées.
Boum.
Des bombes, des pluies de plombs s'abattent tantôt sur le sol dévasté, tantôt sur les corps, qui hurlent leurs souffrances aussi silencieusement que se font mes sanglots.
Père, mère, où êtes vous?
Peignez-vous, vous aussi?
Mes yeux se ferment, laissant couler les larmes qui les embuaient.
Croulez-vous sous ce torrent de pluie?
Ils se réouvrent, et je tombe, touchée.
Le menton baignant dans la boue omniprésente, je regarde sans bruit le dernier paysage que je verrais. Il est indescriptible.
Depuis que je vous parle, ce décor a déjà été retourné cent fois par la guerre.
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Voilà, c'est pour le concours de NEWSCONCOURS
