Yume

1 - Souvenir

Le Chaos est terminé, la terre a cessé de trembler, les mers, de se déchaîner et l'air, de violemment souffler.

Des hommes furent envoyés dans les régions pauvres, à la recherche d'autres survivants tandis que les personnes influentes, dans les abris souterrains, attendent et planifient car ils devront tout reconstruire.

Un de ces hommes fut envoyé dans ce qui restait d'un village du nom de Kôwa et vit un étrange spectacle : une petite fille assise au centre d'une petite zone verdoyante alors qu'autour d'elle, le Chaos avait fait son œuvre. Elle semblait ne pas se soucier de ce qui l'entourait.

L'homme s'approcha et lui demanda : « Que fais-tu au milieu de tous ces débris ? Où sont tes parents ? Qu'elle est cette zone autour de toi ?

- Je peins ! C'est évident non ? Mes parents n'ont pas réussi à convaincre Midori, Ao et Kaze, je ne sais pas où ils sont... Et autour de moi, ce sont mes peintures ! »

« Elle a du être traumatisée par la mort de ses parents et s'est enfermée dans ses pensées : elle est en état de choque et son subconscient la protège d'elle-même, supposa t-il, Mais comment a-t-elle pu diable survivre à une telle catastrophe ?, se demanda l'homme, Et pourquoi y a-t-il de la verdure, des fleurs, tous ça autour d'elle ? Bon, je la ramène et les médecins pourront examiner son cas plus tard. »

L'homme lui demanda son nom et elle répondit : « Je m'appelle Yume, Nakamura Yume !

- Et bien Yume, tu va devoir me suivre ; je vais t'emmener dans un endroit en sécurité !

- D'accord. »

Pas de protestations, pas de caprices, pas de pleures, pas de questions, décidément cette petite Yume était une enfant bien étrange ! Mais cela facilitait les choses car il devait l'emmener en sécurité, avec les autres survivants.

Arrivés à la base, elle resta indifférente au nombre de personnes ou à la grandeur de la construction.

Les médecins l'interrogèrent mais ils n'obtinrent aucun résultat comme si elle n'avait aucun souvenir de la catastrophe. Elle répétait sans cesse la même phrase : « Mes parents n'ont pas réussi à convaincre Midori, Ao et Kaze ; je suis la seule à avoir réussie. »

Les médecins mirent cette phrase sur le compte du choque émotionnel et lui recommandèrent le repos.

Mademoiselle Nakamura ?

Mademoiselle Nakamura !

- Réveillez-vous bon sang ! Ce n'est pas le moment de rêvasser !, me cria mon professeur.

- Oh ! Excusez-moi ! Je ...

- Bon ça ira pour cette fois. C'est bien parce que c'est la fin du cours ! D'accord Yume ?

- Oui ..., dis-je de la voix pâteuse de ceux qui se réveillent d'un très long sommeil.

Je rentre chez moi, seule, plongée dans mes pensées : « Encore ce souvenir... Mes parents ne sont plus là... Ils me manquent... Seul mon pouvoir m'a protégé à ce moment. Sur un coup de tête, je pourrais recréer cette réalité... Ce monde est futile ! »

Puis cette pensée s'effaça de ma mémoire sans un bruit.