Chapitre 3

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     J'aurai pu lui demander son numéro de tel quand même. Bah, il y a encore demain avant le week-end.
     Encore une fois, déjeuner, préparations, bisou, trajet, avant de retrouver mes potes.
Ils sont déjà tous réunis, même Alice est arrivée. De ce que je peux voir de loin, Cyprien a flashé sur elle. Il l'a prise à l'écart pour lui parler, chose qu'il ne fait jamais, à part avec celles qui veut dans son lit.
     Encore une journée de cours, on en prend l'habitude, même si, entre nous, on sait tous que c'est vraiment chiant. Aujourd'hui je ne me suis pas mise à côté de mon amie habituelle, (Tina), je l'ai prévenue que je me mettais avec Alice, qu'elle puisse suivre les cours, puisqu'elle ne les a pas encore.
Même s'il y a quelques cours qu'elle a déjà fait, il y en a certains non, et ça me fait plaisir de pouvoir les lui expliquer. C'est vraiment une fille attentive, et elle comprend vite, ça devrait aller.
     Les cours défilent. Je trouve qu'ils passent encore plus vite maintenant.
     J'ai enfin pensé à lui demander son numéro, et c'est une victoire ! Après les cours, elle a voulu me suivre jusqu'au dojo. J'enfile mon casque, lui passe le second, et nous montons. Je l'ai prévenue de bien de tenir à moi, mais je crois qu'elle a réagi un peu tard, parce que quand j'ai commencé à rouler, elle a laissé échapper un hurlement. Je suis partie pour un bon fou rire. Le reste du trajet, elle a pas voulu desserrer sa prise, elle a eu trop peur. Dommage qu'elle soit dans mon dos, j'aimerai bien voir sa tête.
    J'ai demandé aux gens qui s'entrainent si ça ne les dérange pas s'il y a une novice ce soir. Pas de problèmes. Je prend une tenue de secours qui se trouve dans un placard, et la lui passe:
     "Attaches-toi les cheveux, et fais attention à ta belle petite gueule, si on tourne"
Je lui ai dis ça avec une expression neutre, mais il ne m'a pas fallut quelques secondes avant de rigoler comme une idiote.
Je l'entendais crier à chacune de ses chutes, que ce soit moi qui la fait tomber, ou quelqu'un d'autre.  Quand on retourne se changer, elle est en sueur et à bout de souffle. J'imagine même pas à quel point elle a pu essayer de se débattre.
J'ai fini par la ramener chez elle, et je me suis aussi rentrée, il commence à faire froid à cette heure.

Sentiment Papillon (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant