Bad Girl, les secrets révélés

Chapitre 4

Là j'y comprends vraiment mais vraiment plus rien. La directrice de notre cher établissement ne s'y présente pas le jour-même de la rentrée, et je la retrouve ensuite en cher et en os chez moi ! Mais qu'est-ce qu'elle fout là au juste...

- Bonjour Kelly !, me fit-elle avec son sourire d'asticot. J'espère que ton premier jour s'est bien passé et que tu n'as pas été obligée de franchir mon bureau afin de remarquer mon absence.

Elle semblait affaiblie. C'est toujours le cas mais bon. Comme si elle courait le marathon tous les jours à son âge. Cette meuf ne fout strictement rien et se fait respecter quand même.

- Bonjour Madame Wilson, lui dis-je poliment sans répondre as son commentaire trop utile à mon goût.

Je pénètre le salon plus profondément et saluai mes parents, assis sur un canapé, côte à côte. Devant eux se tenait une petite table couverte de papiers et de dossiers. Ca doit être un mélange des affaires de mon père, couronnées par les dossiers médicaux que suivait ma mère. Je ne commenterai pas là-dessus.

Wilson se rassit, et un silence s'installa. Je finis par le couper, afin de mettre toute cette mascarade au clair. Peut-être qu'en restant polie pour une fois, je comprendrais ce qui se passe.

-Mrs Wilson, votre absence nous a bien inquiété, vous qui assurez à cet établissement tous ses besoins...

(C'est ça ouais, tous ses besoins en cocaïne, en dose extasiée quoi !), hurlai-je dans mes pensées.

Elle me sourit. Voilà à quoi sert l'hypocrisie. Puis elle répond d'une voix faible, comme si elle avait totalement compris où je voulais en venir :

-Je crois que comme tu l'aurais remarqué, j'ai une forte grippe qui m'a malheureusement empêchée d'y retourner. Le médecin m'a prescrit des médicaments sur lesquels je suis venue consulter Madame Lopez, qui a gentiment accepté de consulter mon dossier.

-Oh, je suis désolée pour vous Madame la directrice. Je vous souhaite un bon rétablissement.

-Merci ma chère.

Ma mère prend soudainement un air bizarre. Elle fonce vers son plan de travail, et s'empare de quelques produits, très mollement, comme si elle le faisait malgré elle. C'est la première fois que je la vois comme ça. D'habitude elle y prend toujours du plaisir. Sa pharmacie lui tient beaucoup à cœur. Je ne sais pas ce qui lui arrive.

--PDV HANNAH--

Ma petite fille a beaucoup grandi. Elle commence à avoir des doutes, je le sens. Je suis on ne peut plus fière de cette personne si mûre qu'elle est devenue. Je sais que nous ne pourrons plus le lui cacher plus longtemps... Il faut qu'elle le sache. Elle a un avenir grand et lumineux devant elle. Et cela, personne ne peut le nier.

Je me lève du canapé en jouant le jeu que faisait Samantha Wilson. Je m'empare de quelques produits connus pour être efficaces dans la matière des nombreux types de grippes. Je rassemble les flacons dans un petit sac que je lui remets sous les yeux de ma fille qui semble contempler la scène. On dirait même qu'elle n'est pas convaincue. Elle est sombrée dans le doute. Et je le vois dans ses yeux à chaque fois que je les regarde. Elle n'aime pas son monde. Elle n'y est pas heureuse. Peut-être qu'il était temps qu'elle en sorte enfin !

      Sortante de mes pensées, je dépose délicatement le sac dans la main de Samantha. Elle sourit de nouveau, bêtement.

-Passez une bonne soirée. Je vous remercie énormément.

- Il n'y a pas de quoi Madame Wilson. Je vous raccompagne ?
-Cela n'est pas nécessaire, voyons Madame Lopez. Vous en avez déjà fait assez.

Et elle se dirige vers la porte. Une fois qu'elle soit partie pour de bon, Kelly commence son interrogatoire. Son intelligence nous aurait tous mené en bateau...

-Maman, comment est-ce que Wilson sait toutes ces choses sur nous, incluant la profession de ma mère, alors qu'au lycée je la vois à peine retenir mon prénom ?!

Avant que je n'aie le temps de répondre, Blake, mon cher époux, réplique :
-Mais voyons Kelly, tu es censée savoir que les dossiers qu'on remplit chaque année incluent toutes ces informations essentielles !

-Ça je le sais. Mais je ne crois pas qu'une moleté pareille passe son temps à retenir par cœur les familles des élèves ainsi que leurs adresses.

- Kelly, intervins-je. tu sais très bien qu'avec cette attitude que tu as, tu la pousses à t'étudier sur le bout des doigts .Tu franchis son bureau chaque jour quand même !

-Même si tu es une fille assez douée, tu es un peu trop gâtée à mon goût.

-Alors comme ça, vous voulez que je change, vous aussi ? Vous savez mieux que moi que les paroles des professeurs ou celles de la directrice,me glissent sur la peau comme de l'eau de javel. Et c'est pourquoi ils ont besoin de moi bien plus que je n'ai besoin d'eux. Pour que je leur fasse de la pub. Sans me vanter, vous savez que j'ai obtenu des résultats que personne n'avait encore reçus auparavant. Ils peuvent essayer de me renvoyer, mais ils perdront beaucoup plus que je ne perdrais. Parce qu'une autre académie recevra ce qu'ils désiraient. La modestie ne fait peut-être pas partie de moi :mais à quoi bon la posséder puisqu'elle ne changera pas la réalité. Elle ne pourra que modifier la façon de l'exprimer. Je n'en peux plus que vous me demandez sans cesse de changer, parce que je ne le ferais pas. Je suis ainsi. Pourquoi vous ne voulez pas l'accepter? 

~PDV KELLY~

Je ne veux plus rien entendre. Je me retire dans ma chambre en courant. Une larme vagabonde dans mes yeux mais je l'empêche de couler. Je ne veux pas pleurer. J'ai toujours eu horreur de ça.

Je rentre en claquant la porte, et tombe sur la chose dont j'avais exactement besoin : mon miroir. Il m'a toujours aidé à éclaircir les choses. Ne vous en faites pas je ne suis pas la méchante reine de Blanche-Neige, mais je vous assure que ça aide parfois. Je contemple ma somptueuse silhouette, derrière laquelle je voyais ce que je ne voulais pas voir. Je voyais la partie sombre qui s'est accumulée en moi. Elle n'a pas fait de moi une mauvaise personne, mais elle m'a quand même influencée. Je n'ai jamais dis que je voulais ça, mais cette chose a quand même pénétrée en moi, et s'est fait son chez-soi à l'intérieur.

Je savais que mes parents me cachaient quelque chose. Je l'ai toujours senti. Mais je ne l'ai jamais analysé. Peut-être que je ne le voulais pas l'accepter.

Ça y est, je suis déterminée à le découvrir maintenant plus que jamais. Il faut que j'y parvienne. Et je vais le faire.

N'ayant aucun devoir pour demain, (puisque nous n'avions encore rencontrée que la prof d'anglais et qu'elle n'a rien expliqué comme leçon, mise à part sa vie et les différents shampoings qu'elle a déjà pu utiliser) je me sers mon pyjama, et atteint mon lit, épuisée par cette journée. Je ne sais vraiment pas ce qui pourrait se passer demain, mais je vais régler tout ce qui trame dans ma tête. Il le faut.

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Salut ! Alors comme vous le voyez, dans ce quatrième chapitre, on commence à rentrer dans l'histoire. Merci encore !