Prologue

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Après une veine tentation de suicide pour la énième fois je me mirais devant la glace sobre à moitié brisée de la salle de bain, Dave et maman allaient arrivé d'une minute à l'autre et je n'étais toujours pas prête. Impossible de cacher ces gros bleu sur mon visage et ces cicatrices sur les bras. Comment j'en étais arrivé là? À me mutiler...

Libération était le mot qui trottait en grand dans ma tête, libération de cette vie mensongère.

J'avais qu'une seule envie, me noyer sous ses foutus médocs et brisée mon âme. Seule la mort me paraissait une échappatoire correcte. Overdose de médicaments, de shampoing, bouffer de la poudre, j'avais pourtant tout essayé mais rien de tout ça ne m'avait envoyé de l'autre côté, même la mort ne voulais pas de moi et, j'étais beaucoup trop lâche pour me planter ce couteau dans le cœur. Les larmes me montaient aux yeux malgré tous les efforts que je fis pour ne pas pleurer, elles finirent par couler, d'abord discrètement puis la cadence s'accentue. Tous les jours s'était le même manège,
Je ne reconnaissais pas la fille qui se présentait devant moi : des grosses cernes de 74 km, des cheveux gras et emmêlés, mon teint ébène qui virait au gris, des poignets ensanglantés...

C'était moi du moins celle que j'étais devenu. Tous ça je l'avais chercher, je le méritais. Il m'avait brisé...

Un coup sec sur la porte me sortie de ma torpeur, je rangeais rapidement les boîtes d'Exumol et essuyais les traces de sang sur le carrelage.

- Antide, c'est moi...

J'ouvre la porte et me retrouve nez-à-nez avec Maya, ma meilleure amie, elle portait un bas de pyjama et le sweat-shirt du lycée.

- Je... je me faisais du soucis pour toi... ça va comme tu veux?

- Oui,

Je tirais sur les manches de mon pull pour cacher mes bras.
Elle resta un moment calme et moi aussi, j'avais envie de lui dire merci pour tous ce qu'elle avait fait pour moi mais tout resta confondu dans ma gorge.

- bien, ils t'attendent dans le salon.

Ils étaient mis pour Dave et ma mère, cela faisait 2 semaines que je ne les avaient pas vu et aujourd'hui, je devais les affronter et, tous leurs raconter.

Maya me conduit au salon, la première chose qui me frappa fut le regard de ma mère, fade, son visage ridé me pinçait le cœur, je me rendis compte à quel point elle avait pris de l'âge et que je lui avait causé du tort en fuyant de la maison. Elle était assise entre Dave et Rox, le chien de Maya qui m'avait accueilli avec un grognement amical. Ses cernes étaient grosses comme des oranges. J'eu soudainement envie qu'elle me prenne dans ses bras mais elle n'en fit rien.

Je cherchais désespérément le regard de mon frère, mon réconfort, mon refuge, ma pierre angulaire mais rien, il avait le regard baissé et n'osait me regarder.
Je soufflais de soulagement en voyant qu'il n' y avait personne d'autre que ma famille présente dans la pièce, il faisait un peu chaud alors Maya alluma un ventilo, la clim était en panne. Un silence pesant s'installait, personne n'osait prendre la parole, ni Maya, ni ma mère, ni Rox, le saint-Bernard. Nerveuse, je grattait mes poignets jusqu'au sang à travers mon pull, la douleur me réconfortait. Maya prit ma main entre la sienne et me fit signe de commencer. Je lança un regard vers ma mère, elle n'était plus la femme forte que j'avais connu.

Love is a losing game. [ Fr ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant