Pourquoi ce texte-là maintenant ? Pourquoi convoquer les vieux copains ? Je n'en sais foutre rien ! J'avais envie de cracher un peu de bile l'autre soir, et vla que Shepard et Garrus se pointent. En avance sur la sortie de ME Andromeda en plus. Peut-être que j'avais besoin de tourner la page de la première trilogie. En tout cas, voici que ce petit OVNI s'est pointé dans ma galaxie. Une bromance en plus. Le truc à n'y rien comprendre...
Mais j'ai eu l'impression de retrouver des vieux potes. Pire, de me réconcilier avec eux. Y a des chances que je relance une partie avec ces conneries.
Bon sinon, à part ça ! Correction maison, donc c'est moi qu'on engueule pour les horreurs qui traînent dans le texte. Et la grande question : ce texte est-il un OS ? Ptêtre ben que oui, ptêtre ben que non. Je me tâte à ouvrir ça version série ou recueil. Histoire de rajouter une pierre à l'édifice quand m'en prendra l'envie, sans autre fil rouge que la relation entre ces deux-là.
Allez, je vous laisse lire en paix, et advienne que pourra...
Ce maudit appartement tenait bien plus de la souricière que du nid douillet. Quoiqu'un nid douillet ne répondait pas non plus exactement aux exigences de Garrus Vakarian en termes de sécurité. Les petits cocons dans lesquels on se drape pour oublier à quel point le monde extérieur est merdique, c'était bon pour les civils. Ces dizaines de millions d'organiques qui se comportaient déjà comme si la guerre n'avait jamais eu lieu. Et, damned, c'était pour ça que l'équipage du Normandy s'était battu. Pour offrir une nouvelle chance à la galaxie. Pour que les braves gens puissent s'enfermer dans leurs apparts, se lover dans une couverture, ouvrir un bouquin ou lancer un holo sans plus penser à ce monde à reconstruire.
Ce genre de petite vie bien rangée, ça n'était pas pour les vétérans. Pour les gars qui en avaient soupé. Ceux qui connaissaient la vraie crasse des champs de bataille et avaient goûté à l'horreur de la moisson. L'avaient tâtée de près. Ceux qui trimbalaient cauchemars et souvenirs comme autant de fantômes. Les spectres des camarades tombés au combat, des foules endoctrinées, des sacrifiés. Legion, Mordin, Thane, Ashley, Kaidan et tous les autres.
C'était à eux que Garrus pensait à chaque fois qu'il foutait les pattes dans le trop luxueux appartement de Shepard, le sauveur de la galaxie. Et aux calculs froids. À toutes ces décisions poussées par la nécessité. Sacrifier un million de personnes pour en sauver trois un peu plus loin, dans un système où demeuraient encore quelques ressources exploitables pour la guerre. Ne plus penser au passé, piétiner les cendres froides d'une existence que l'on avait crue immuable. Ne percevoir les planètes que comme les cases d'un gigantesque jeu d'échecs.
Les Turiens vivent toutes leur vie en se préparant à la guerre. Servir et protéger son peuple. Plus qu'une maxime, une ligne de conduite ou une devise, ces mots forment presque un fragment de leur ADN à eux tous seuls. Garrus aimerait parfois se libérer de ce fardeau. Se convaincre égoïstement qu'il en a bien assez fait. Qu'il mérite bien quelques vacances après avoir survécu à cette boucherie. Que cette foutue Citadelle pourrait bien se démerder sans lui. Puis la réalité reprenait ses droits. Un simple regard par la fenêtre de son bureau lui rappelait que tout restait à reconstruire. Alors même qu'il fallait réapprendre à vivre en portant le deuil de ces milliards de vie balayés sur l'autel d'une folie synthétique.
Les peuples oublient vite. La preuve : sans vraiment se poser de questions, ils s'étaient réapproprié la Citadelle. Le rôle clé de la station dans l'invasion des Moissonneurs oublié par commodité, enterré au plus profond de la mémoire collective. Car, quelque part, en dépit de sa duplicité, le lieu possédait la force rassurante des habitudes. Et même Shepard avait fini par réintégrer ses quartiers, ce luxueux appartement reçu de l'amiral Anderson.
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Fall appart
Fanfiction[FANFICTION MASS EFFECT Bromance Shakarian ] La guerre est finie, chacun a regagné ses pénates et la galaxie se reconstruit, léchant doucement ses plaies. Dans le processus, il y a ceux que l'on oublie, ceux que l'on ne parvient pas à oublier, ceux...