Sombre Désillusion

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Avant de vous offrir ce premier chapitre de ce OneShot (divisé en deux pour plus d'esthétique), je voudrai vous informer de deux-trois petites choses: C'est la toute première fois que je publie (je stresse un peu, j'avoue) et le personnage du Docteur Reid (OH LE SPOIL') de Criminal Minds ne m'appartient pas du tout, seul, Gray est le fruit de mon imagination et bien entendu, je ne reçois pas d'argent en publiant cet écrit. Je sais que ceci est rébarbatif mais Dura lex, Sed lex !

Dernière petite mention: Dans cet écrit aura comme sujets: suicide, transidentité, asexualité,... (Bon, normalement, je n'écris pas de manière gore et osée mais ce sont des sujets ''tabous'' donc je préfère prévenir ! )

Sur ce, Bonne lecture et n'hésitez pas à me transmettre en commentaires votre impression !

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«Qui donc a comparé l'ennui à la poussière ? L'ennui et l'éternité sont absolument nets de toute souillure. Un balayeur mental en surveille soigneusement la propreté désespérante. Ai-je dit désespérante ? L'ennui ne saurait pas plus engendrer le désespoir qu'il ne saurait aboutir au suicide. Vous qui n'avez pas peur de la mort essayez donc un peu de l'ennui. Il ne vous servira plus à rien par la suite de mourir. Une fois pour toutes vous auront été révélés le tourment immobile et les perspectives lointaines de l'esprit débarrassé de tout pittoresque et de toute sentimentalité. »

- Robert Desnos




Les dernières gouttes d'alcool s'échappaient de la bouteille embrassant une ultime fois le goulot de verre transparent, avant de s'écraser brutalement sur le parquet de la chambre et se mélangeant au cercle de sève écarlate. La nuit avait pris place au jour. Le noir avait envahi sans problème les pièces de l'appartement. La lune parfaitement ronde peinait à s'immiscer par la fenêtre de la chambre pour observer le jeune homme presque nu.

Gray.

Allongé sur le dos, ne portant qu'un boxer violet et son binder gris, il tenait, dans sa main gauche pendante dans le vide et à moitié couleur carmin, la bouteille de vodka. Lâchement, la barrette métallique, fine et rouge glissait du bout des doigts de la main droite.

Douleur et engourdissement.

Il entrouvrit les yeux avec ces deux sensations. Il respira faiblement. Il savait qu'il n'avait pas encore réussi. Il n'avait pas encore réussi à faire ce qu'il fallait. Il n'avait pas vaincu cette douleur marquée au fer blanc, suintante et brûlante. Il n'avait jamais réussi à la soigner. Personne ne l'avait jamais aidé. Personne ne lui avait jamais montré. Sa mère avait raison. Encore une fois. Il était misérable. Il n'était Rien. Il serait temps de ne plus rallonger cette Vie brisée et endolorie. Gray pourrait donner sa place à quelqu'un d'autre qui serait sûrement mieux que lui.

« Jestem słaby... », dit-il, la voix faible et sanglotant.

Le froid de la nuit accentuait de plus en plus son état. Selon la météo, il devrait neiger. Neiger autant que la semaine dernière, autant quand il avait découvert que ses seuls meilleurs amis de fac l'avaient laissé tomber, l'avaient insulté indirectement...

« Dziwnie... »

Des larmes s'enfuirent le plus loin possible de ses yeux renouvellement perlés d'eau. Il avait toujours mal. Toujours. Il voulait que cela s'arrête. Que cela s'arrête pour toujours. À chaque once de bonheur, les plaies et les horreurs revenaient le hanter, le bouffer de l'intérieur.

Pleine Lune et Attentes briséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant