mes sources

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Je ferme les yeux. Allongée sur mon lit je repense à mon passé, certe peu commun...

Après m'être enfuie de chez moi, je ne savais pas trop où aller. Du haut de mes 7 ans et demi, j'ai fini par penser qu'il étais préférable que je me dirige vers la forêt plutôt que vers la ville où ils me feraient du mal....

J'étais complètement perdu quand Uof est apparu, comme par magie !
On s'est tout de suite bien entendu !
Lui aussi avait été rejeté par son propre peuple car il avait la particularité de changer de couleur selon son émotion. Il ne savait donc pas mentir et sur Amoc quand on ne le sait pas on se fait vite écraser....

Peu après, on croisa Nosïar sur le bord du chemin. Elle pleurait comme une folle et ne cessait de répéter qu'on l'avait abandonnée. Nous la réconfortâmes quelque peu mais nous ne sûmes jamais pourquoi elle pleurait comme ça.

Nosïar était une petite fille d'environ 9 ans. Ce qui fait que je me rapprocha très vite d'elle. Elle ne parlait pas beaucoup d'elle mais c'était une petite fille très intelligente. Elle avait toujours quelques choses à nous apprendre.
Je me souviens que l'on s'arrêtait sur le bord du chemin pour observer les Gnorfs. De drôles de fourmies bleus à 4 pattes qui piquaient très fort les jours de grande chaleur.
Nosïar était une flamboyante au cœur grand comme Amoc et encore...
Elle n'utilisait donc jamais son pouvoir que pour faire souffrir un bon coups les Gnorfs.
Eh oui ! C'est agréable d'échanger les rôles de temps en temps !

Bref....En très peu de temps nous sommes devenu les meilleurs amis du monde. Nous avions construit un joli abris dans une petite clairière. On pouvait d'ailleur entendre très distinctivement le bruit de la source pas loin et des oiseaux sur les branches des arbres.

Malgrés le fait que j'étais une ténébreuse, ils m'acceptaient tous les deux comme une sœur. À cette époque là je détestait mes pouvoirs et ma marque.
Je décidais donc avec l'aide de mes amis de la faire disparaître pour de bon. Mon tatouage était gris-noir et me génait atrocement. Il avait la forme d'une personne sous un capuchon et me faisait atrocement mal lorsque je faisais du mal.
On peut donc comprendre qu'à cette époque mon tatouage ne m'avait jamais fait ressentir la moindre piqûre car même les Gnorfs, je n'osais les tuer.
Mais malgrés tous nos efforts pour la retirer nous n'y parveinmes pas. On eut beau frotter avec des morceaux de tissus, déposer des fleur de Ćøhia ou bien la carresser avec une pierre sacrée.
Rien à faire...

On finit finalement par entendre parler d'une eau capable de rendre ma peau plus net que celle d'un bébé ! Nous nous mîmes aussitôt sur le chemin,très motivé.
Mais au file des semaines Uof commence à être de moins en moins motivé, il grognait tout le temps et passait son temps à essayer de nous persuader de faire demi-tour.

Jusqu'au jour où je commetta l'irréparable...

Alors que l'on traversait le fleuve de la Leér Nosïar éclata de rire.
Sous le soleil, les yeux brillant, elle nous dit : "Louise, j'ai l'impression de revivre !".

Uof se sentit d'un coup très mal, il sortit de l'eau et vomit. Nous décidames donc de s'arrêter quelques jours avant de continuer notre route. Nosïar était extrèmement déçue mais comprenait entièrement cette décision.

Uof avait de longues hallucinations où il répétait insassablement qu'il fallait faire absolument faire demi-tour si on tenait réellement à lui.
Il hurlait qu'il voyait la mort s'approcher. Je finit petit à petit part me ranger de son côté mais Nosïar elle n'était pas de mon avis.

Elle pensait que ça lui passerait, que la fièvre le faisait délirer et que de toute façon la rivière le guérirait. Moi, cette rivière me faisait peur c'était trop inconnu pour moi...

Une dispute finit par éclater entre nous. Elle pensait faire ça pour mon bien, pour cette marque qui "n'était pas digne de moi ! " mais au fond d'elle savait très bien que c'était uniquement pour elle, pour cette sensation, son bonheur qu'elle voulait absolument continuer.

Je ne lui adressa plus la parole pendant 37 jours.

Alors que le desespoire commençait à s'emparer de moi Mme Ruehlam, la directrice de l'auberge dans laquelle nous nous étions arrêtée décida "comme pour arranger les choses", de se mêler de nos affaires...
Et Nosïar en profita, elle lui raconta tout de A à Z.

Quand elle su que j'étais une ténébreuse Mme Reuhlam comprit qu'elle devrait agir vite pour éviter de faire fuir tous les clients. Je ne reconnaisait plus ma petite Nosïar.

Ensemble elle décidèrent de me faire boire un elexir pour me convaincre. Nosïar se serait sentit coupable d'être partit sans moi pour soi disant me guérir. Elle pensait revenir récupérer Uof à son retour.
Mais Mme Ruehlam, elle, elle savait que personne ne revenait jamais de Leér. Elle avait prévu de se débarasser discrètement du corps d' Uof.

Mais l'elexir ne réagit pas normalement en moi. Ma cicatrice devint noir comme les ténèbres. Un éclair traversa le ciel. Je tomba par terre sous la douleur. Un crie atroce traversa le ciel.
Et le corps de Nosïar tomba sur le sol.

Elle était morte...

Le sentiment que j'éprouvit à cet instant était pire que tout.

Pire, que ma cicatrice.

Là, maintenant j'aurais été capable de recevoir cent fois pire que ma brulûre rien que pour voir ses magnifiques yeux s'ouvrir.

Là. La douleur émotionnelle était mille fois pire.

Mais là. Malgrés tout. Ses yeux ne s'ouvraient pas.

Le sang s'écoulait lentement mes veines.
Mes oreilles bourdonnaient. Je me sentit hurler.

La rage s'empara de moi.
Je voulais faire du mal. Je voulais leur faire du mal. Je voulais qu'il regrette d'avoir existé.
Ils pensaient que j'étais un montre ?

Et bien maintenant, je le suis ! Et ils vont comprendre se qu'est la vraie douleur ! Celle qui fait mal...

Après ce drame, Mme Ruehlam me conseilla de venir ici, chez son pire ennemi. Elle était tout simplement terrorisée et voulait se débarrasser de moi.

Bien sûr qu'au début je ne lui fit pas confiance !
Mais le pouvoir de Uof se manifesta pour la première fois...
Il sonda l'âme de Mme Ruehlam. Elle avoua vouloir tuer son pire ennemi en nous envoyant là-bas. Il avait pour abitude d'acquellir des gens comme nous. Nous l'appelames pour prévenir de notre arrivée et nous nous mimes en route....




-Ding ! Ding ! Ding !

Mon horloge sonnait le coups des huits heures. C'était l'heure de dîner !

Oui, je n'étais pas venue dans cette ville pour me trouver une place mais bien pour me venger de l'inventeur même de cette société !





les bizarres....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant