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Antoine ( avec dégoût ) : Aaah mais me touche pas sale pd

Je le regarde, je comprends ce qu'il se passe en un dixième de seconde, dites moi que je me trompe

Karim : Oh Anto tu fous quoi là ?

Antoine : Je sais même pas c'est lui il m'a dit qu'il devait me parler, j'arrive, il voulait me violer wesh

Karim : T'es sérieux ?? Il est malade dans sa tête

Il penche la tête vers moi

Karim : Y'a personne de pd dans cette équipe t'as compris ? Alors écoute moi bien, si tu touches encore un de mes potes t'es mort

Moi : Antoine tu vas vraiment faire ça ? Tu vas faire comme si il ne s'était rien passé ?

Antoine : Mais de quoi tu parles sale psychopathe ? T'as de la chance que j'ai pas eu le temps de te cogner

Karim : La vérité t'aurais dû lui-

Moi ( en hurlant ) : DÉGAGEZ

Ils ne me prennent absolument pas au sérieux, ils sont morts de rire , je suis enragé. Je ne me contrôle même plus, seuls la rage et le désespoir dirigent mon corps. Je me lève, saute sur Antoine, et commence à le frapper de toutes mes forces. Il lève les bras pour se défendre et protéger son visage. Je met toute l'énergie qu'il me reste pour lui faire le plus mal possible. Je le frappe avec mes poings, mes genoux, je le griffe. Karim observe la scène interloqué. J'ai l'impression d'être possédé par un démon.

Mais je ne prends pas l'avantage pour autant, Antoine se recule et me frappe de toutes ses forces au visage avec son poing. Heureusement, il se rate de quelques centimètres, mais il m'a quand même à moitié explosé la pommette. Je me plie de douleur

Karim : Oooh bien envoyé Antoine, vas-y viens on se tire d'ici, il est cinglé

Antoine rigole et suit Karim dans le couloir. Il me jette un dernier regard avant de claquer la porte de ma chambre. Un regard vide, froid, effrayant.

Je reste allongé sur la moquette, incapable de bouger d'un centimètre. Je pleure sans pouvoir m'arrêter. J'ai mal de partout.

Je reste pendant ce qui me semble être des heures. Je suis parterre, je fixe le plafond, le regard vide. Qu'est-ce qui vient de se passer ? J'ai rêvé ? Je me suis vraiment battu avec Antoine ? Notre conversation me revient à l'esprit. Il m'a dit des choses que je n'aurais jamais osé imaginer... Mais il voulait dire quoi concrètement ? Il a dit que c'était très compliqué pour lui et qu'il était perdu.

En tout cas je sais qu'il allait m'embrasser. Si Karim n'était pas rentré tout se serait passé tellement différemment... Mais ce n'est pas Karim à qui je dois en vouloir, je le sais très bien. Antoine est un homme, il sait se débrouiller tout seul, personne ne l'a forcé à me pousser de cette manière. Je suis boulversé, je me rends compte à quel point je me suis attaché à lui. Quand je le frappais j'ai sentit mon cœur se briser. Ça m'a fait tellement mal de vouloir le blesser, j'avais juste envie qu'il souffre, autant que moi j'ai souffert.

Je finis par me relever tant bien que mal et me traîne jusque dans le couloir. Je prends un saut de glaçons dans la machine près de l'ascenseur et retourne dans ma chambre. Je met une poignée de glace dans une serviette et la presse doucement sur ma joue. J'ai toujours mal mais c'est une douleur sourde, je ne pense pas qu'il m'ait cassé quelque chose, j'ai de la chance que son poing n'ait pas atterri directement sur mon nez.

Je reste allongé dans le noir pendant encore longtemps. Je m'interroge sur l'avenir, sur la fin de mon stage. Je fais quoi moi avec toutes ces histoires ? J'avoue que je ne me sens pas de rester ici. Mais en même temps si je pars je m'avoue vaincu, et puis est-ce que Didier voudra seulement me laisser partir ? Parce que c'est vrai que j'ai signé un contrat, je suis censé m'occuper de la presse jusqu'à la fin de l'Euro. Je n'ai pas envie d'engager un avocat ou je ne sais quoi pour me sortir d'ici.

24 juin 9h10

Je me réveille plus tard que d'habitude car je n'avais pas mis d'alarme, j'avais besoin d'une vraie nuit de sommeil. Mais malheureusement je n'ai presque pas dormi et j'ai désormais un mal de tête abominable. Je me lève et vais dans la salle de bain. Oulaah j'ai une de ces têtes moi ! Ma pommette droite est très enflée et elle a pris une teinte violacée absolument horrible. J'essaye de toucher mais ça me fait mal.

D'ailleurs je vais dire quoi aux gens ? Je raconte tout ? Ça reviendrait à révéler à tout le monde qu'Antoine a essayé de m'embrasser... Je sais que je suis débile mais même après tout ce qu'il m'a fait subir j'ai encore quelque chose pour lui. J'ai toujours l'impression qu'il ne sait pas ce qu'il fait, qu'il est perdu. Mais bon, ça ne justifie vraiment pas une violence pareille.

Je fini par descendre et vais au réfectoire. J'ai mis un gros pull noir et j'ai rabattu ma capuche. Avec un peu de chances, les gens penseront que je suis juste de mauvaise humeur et ne remarqueront pas mon visage.

Je me sers à manger et me pose dans le coin le plus éloigné de la pièce. Un peu plus tard, je vois tous les garçons passer pour aller à l'entraînement. Ils sont si excités qu'ils ne me voient même pas, tant mieux ! Je garde la tête baissée dans mon assiette mais relève les yeux pour les observer.

J'aperçois Antoine, je ne vois que la moitié de son visage vu qu'il est de profil mais punaise, je ne l'ai pas loupé. Il a un énorme coquard et de longues griffures dans le cou. Je souris tout seul, depuis quand je me bats comme ça moi ? En tout cas, il a eu ce qu'il méritait.

9h40

J'allais partir du self pour aller à l'infirmerie quand Sirine arrive et s'assoit en face de moi. Je ne lui parle pas trop mais je sais qu'elle est super sympa. Je lui souris et essaye de cacher ma joue

Sirine : Joan n'essaye pas de te cacher, on pourrait voir ta blessure depuis le terrain d'entraînement

Moi : Arête ! À ce point là ? Et moi qui croyait l'avoir bien dissimulée

Sirine : Oui franchement elle est assez visible. Mais on s'en fout de ça, tu vas bien toi ? J'ai entendu des tas de versions de ce qu'il s'est passé hier

Moi : Oui oui je vais bien ne t'inquiète pas, enfin j'essaye

Sirine : C'est vrai ce qu'on dit ? C'est Antoine qui t'as fait ça ?

Moi : Oui c'est lui, mais on t'a raconté quoi exactement ?

Sirine : J'ai pas tout compris mais apparemment tu lui aurais fait des avances et il t'aurait poussé un peu violemment

Moi ( en soupirant ) : C'est plus compliqué que ça...

Sirine : Mais pourquoi t'as fait ça ? Tu sais bien qu'il est pas gay quand même ! Et puis je l'ai croisé tout à l'heure, tu n'y es pas allé de main morte toi aussi, il est bien amoché

Moi : C'est vrai que je me suis battu moi aussi mais si t'avais vu ce qu'il m'a dit... Personne ne mérite d'être traité comme il m'a traité. Je ne préfère pas rentrer dans les détails mais c'était vraiment la pire soirée de ma vie...

Sirine : Je me doutais bien que lui aussi-

J'arrête de l'écouter quand je vois une jeune femme magnifique rentrer dans le hall, à côté de Didier. Elle est grande, la peau légèrement bronzée, une énorme poitrine et de longs sublimes cheveux blonds foncés.

Sirine suit mon regard et se retourne

Sirine : Ah oui, c'est pour ça que je venais te parler à la base...

Moi : Attend mais c'est qui elle ?

Sirine : C'est la nouvelle attachée de presse, Didier l'a embauchée après que les garçons lui aient dit que tu étais incompétent.


Voilà la suite, je ne vais pas encore m'excuser d'avoir été trop méchant mdrr ! Ne vous inquiétez pas, dans quelques parties il y aura a nouveau de l'amour ! Aimez si ça vous a plu et dites moi ce que vous en pensez en commentaires ! XOXO !

En secret | bxbOù les histoires vivent. Découvrez maintenant