Prologue

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Je promenai dans la ville que fût Paris, la capitale de la mode. Celle qui ne tarit jamais de monde. Le coeur de la France et le centre de mon attention. J'observai minutieusement l'architecture des bâtiments, appréciai les rues, dégustai bon nombres de monuments et m'émerveillai face au plus beaux endroits que cette ville pouvait compter. De Montmatre aux grands magasins de Paris regorgaient les touristes. Je me dit que tout avait changé.

C'est bien après qu'aperçevant du vide à mon arrière train, que je me rendit compte de la disparition d'Erwin, Marie et Harisse. Par chance ou par malheur je possédai deux billets de 10 euros. C'était le reste des 1000 euros qui m'avait été donnée par Harisse au début du séjour. J'adore la nourriture et les magasins.Que puis-je dire d'autre ?

Soucieuse de retrouver leurs pas j'en oubliai de vérifier le boîtier repéré après mon auscultation brèves des environs. De ce fait, il ne me vint pas à l'idée que cette cabine puisse fonctionner qu'avec des pièces C'était donc insouciemment que j'avait inséré un billet de 10 qui fut aussitôt avalé sans résulta. J'hésitai avant d'introduire à nouveau le deuxième espèrant de tout coeur pouvoir passer ne serai-ce une minute ce coup de fil. À mon grand désespoir, ce billet fut à son tour son trajet. Rouge de colère , je cognai rageusement le boîtier qui m'extirpa un cris de douleur. Soudain, le soleil disparu et le ciel s'assombrit afin de laisser place aux nuages gris.

Si je croyait aux superstitions, j'aurai juré qu'aujourd'hui était vendredi treize. Me sachant déjà perdue et toute trempée je m'était résignée en fermant mes yeux. De là, je n'omit pas de marquer une inclinaison de la tête vers l'arrière dans le but seul de sentir glisser le long de ma peau l'eau coulant du ciel. Cela m'étonna grandement de sentir de l'ombre recouvrir nonchalemment ma tête .Je me demandai que diable se passait-il? Pourquoi ne sentis-je pas de l'eau piqueter ma frimousse ? Avec la même lenteur qu'il m'avait été fait de l'ombre, je rouvrit mes yeux puis redressai ma tête avant de m'écrier:

- Qui..qui..êtes-vous ?

- Un mot de remerciement serait plus correcte, fit le garçon avec un sourire en coin.

- Sauf que je ne suis pas correcte avec les inconnus, ripostai-je aussitôt en levant les yeux au ciel. Et puis je ne vous ai rien demandé.

- Bien sûr, tu n'avais pas besoin d'aide, ironisa t'il, et puis tu n'as qu'à me considérer comme une connaissance ça te feras une belle jambe car je ne suis pas n'importe qui, déclara t'il fièrement.

- Eh bien non!! Je préfère prendre un bain que d'avoir à accepter le parapluie d'un suffisant comme-vous, objectai je en le fixant droit dans les yeux.

Une seconde plus tard, il écarta promptement de moi son parapluie et je fus aussitôt humecter. Affichant un visage ébaubie pendant que lui s'étouffait de rires.

- Déconfit, je me mit à tonitruer, C'est malin maintenant je suis mouillée.

- Reprenant une petite once de tenu, il se pencha vers moi afin de me marmonner espièglement à l'oreille. Oh!! Je suis désolé. Il poursuivit sur un ton moqueur tout en se penchant vers l'arrière, Je ne te suis plus. N'est-ce pas toi qui disais préférer...

- Je.. baissai honteusement la tête avant de prononcer tant bien que mal
Je..je c'était une manière de parler. Et puis pourquoi me tutoyez-vous? ajoutai-je l'air agaçé

Il se rapprocha encore une nouvelle fois de moi et qui pour la première fois affichait un visage timoré ; avec toute la douceur dont il pouvait faire preuve redressa ma tête qui à peine se voyait. Tellement elle était bien dissimulée dans mes épaules. Evidemment malgré mon teint clair, je cherchai à masquer mes joues rouges pivoines qui semblaient vouloir éclores sans soleil. Quel paradoxe!

- Parce que les bonnes manières ne font pas bon ménage avec moi poulette.

À sa phrase, je le fixai durement.

- Je vois!! Vous m'avez prise pour une de ces filles cul-cul. Détrompez-vous . Je préfère de loin qu'on me respecte. Il en ai de même que mon espace vital. De plus, je ne vous ai point autorisé à me tutoyer..At..tchoum

Je venais d'éternuer brutalement. Ce qui me fit basculer vers l'avant où part m'égarde, je frôlai la partie surélevé du trottoir. Il me rattrapa sans plus attendre. Oubliant son parapluie au sol et en profitant pour me serrée contre lui.

*

Moi, sauvée et lui ma balise. Nous étions si proche et c'est peut de dire. Ce n'est que là que je remarquai ses vrais traits de visage. Tellement concentrée sur ses airs à lui et moi sur la défensive, que j'avait fait abstraction de ses yeux azurés qui traduisait la mer bleuté d'Haïti. C'était la partie la plus captivante de son visage. Même sa bouche finement déssinée et magnifiée par un sourire charmeur aux dents blanches, ne pouvait contrecarrer une telle séduction. Son nez pas vraiment pointu ni trop épais ou encore allongé était juste parfait ; mais pas assez pour égaler sa paire d'oeil . Aucune trace de puberté. C'était une peau visiblement douce et sans imperfection. Un autre point important mais pas au point de détourner mon attention de l'océan qui se trouvait dans ses yeux. Malgré cette maudite pluie qui avait réussi à le tremper, il restait indéniable que ses cheveux étaient plus que soyeux. Peut-être pas aussi doux que son regard qui tue.

Égarée dans un parc féérique, je ne me rendit pas compte que je le fixai intensément et incessamment comme fascinée et troublée de sa beauté. Lui, m'ayant surprise, sourit narquoisement avant de rompre brusquement l'espace qui nous séparaient.

Make Me Wacko - LustOù les histoires vivent. Découvrez maintenant