Bungou stray dogs

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Chuya était du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Il avait le sang chaud, et c'était une chose connue de tous dans son lycée. Tout comme dans son collège et son école primaire. Il était admiré par certains, d'autres le voyait comme un ennemi à abattre, mais tout le monde savait qui il était. Sa réputation n'était plus à faire. Cependant, peut être à cause de cette réputation justement, il était souvent seul. Enfin, seul n'est pas le terme correct. Il était souvent avec Dazai Osamu, la seule personne au monde qui arrivait à éviter les grande majorité de ses attaques. La force de l'habitude. Chuya et le tat de bandages ambulant se connaissaient depuis la maternelle, et on peut dire qu'ils avaient eu une relation quelque peu compliquée.

En maternelle, ils étaient inséparables, les meilleurs amis du monde, ils n'allaient jamais l'un sans l'autre. Et pourtant, ils se disputaient déjà plutôt souvent. Mais leurs proximité était renforcée par l'amitié qui liait également leur parents. D'ailleurs, ils étaient voisins de paliers.

En primaire, ils gardèrent une relation plus ou moins semblable. Ils passaient la grande majorité de leur temps ensemble, à se disputer et à faire les quatre cents coups. Parce que Chuya devait se montrer honnête : même si Dazai lui tapait sur les nerfs, il l'adorai quand même. Cet abruti. D'ailleurs, la plupart de leurs plans foireux de l'époque, c'est à Dazai qu'ils les devaient. Et pourtant, c'était souvent Chuya qui se faisait le plus réprimander. Il y a tant d'injustices dans ce monde.

Au collège, ça c'était compliqué. Ils avaient été mis dans des classes différentes et se voyaient du coup plus difficilement. Chuya s'était fait quelques autres amis, par la force des choses, et Dazai aussi. Mais en allant au collège ensemble, un matin, Chuya remarqua un bandages sur l'avant bras de son ami. Il lui demanda ce que c'était, mais l'autre évita la question, d'une manière très habile il fallait l'avouer. Le soir même, le rouquin questionna sa mère, et appris que les parents du brun étaient de moins en moins présents au la maison, et que leurs relations étaient plutôt tendues. Pris d'une peur soudaine en repensant au bandage de la matinée, il parti en courant jusqu'à chez Dazai. Il frappa à la porte, n'eu pas de réponse, mais rentra quand même (la porte n'était pas fermée à clé). Il trouva son ami de toujours debout, dans la cuisine, le bras au dessus de l'évier, un couteau à la main.

-Dazai ! Qu'est ce que tu fais ?!

L'autre tourna la tête vers lui, visiblement pas surpris, et lui répondit calmement.

-Je me suicide.

Chuya était d'abord resté figé sur place, choqué, avant de se jeter sur lui et de lui arracher son couteau des mains. Il l'avait plaqué au sol, s'était mit à califourchon sur lui et lui avait crier dessus qu'il était cinglé, stupide, complètement con, et vraiment stupide, et que ça lui servirait à quoi de mourir franchement ? Le brun resta silencieux, hébété, pendant qu'il se faisait crier dessus par son meilleur ami, en larmes et répétant plusieurs fois la même chose en trébuchant sur les mots.

-Chuya, je vais pas mourir, je-

-Alors pourquoi tu as dit que tu étais en train de te suicider ?!

-Je recommencerai pas...

Chuya le regarda un instant, en reniflant, essuyant rapidement ses larmes.

-Tu as plutôt intérêt.

Et pourtant, une semaine plus tard, Dazai arborait de nouveaux bandages.

-C'est parce que, quand je me blesse, j'ai l'impression de me sentir vivant, explique-t-il.

L'explication avait quelque peu intrigué Chuya, mais il s'y était habitué. Et puis, une fois au lycée, les bandages permanents du brun faisaient tout simplement partis du décors. Et visiblement certains, ou plutôt certaines, trouvaient ça plutôt classe parce que Dazai était souvent abordé -ou allait souvent abordé- par des filles. Chuya n'avait pas cette «chance » lui, a cause de sa trop petite taille se moquait souvent le brun. Ce à quoi Chuya répliquait systématiquement par un coup de poing.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 22, 2017 ⏰

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Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant