Chapitre 5

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Je regarde les yeux de Jules, ils sont vitreux... une goutte roule sur sa joue...

-Jules ! Mais enfin, pourquoi tu pleure ?
Il essuie rapidement sa joue et me dit avec une pointe d'humour, pas très sincère :
-Rien, j'ai l'œil qui transpire...
-T'es sérieux ?
-Ouais... Je préfère rire plutôt que pleurer tu vois...
-Comme à peu près 90% des gens quoi... Non, pour de vrai, pourquoi tu pleures ? C'est qui ce garçon ?
-... Ce n'est pas vraiment le lieu pour en parler... Tu veux venir chez moi ? On prendra un thé et des biscuits ! Ma mère adore cuisiner...
Quel saut d'humeur ! J'accepte sans faire d'histoire car ça à l'air de lui faire plaisir...

Nous marchons pendant dix minutes. J'en ai profité pour appeler ma mère et lui dire que je vais chez une amie... Oui parce qu'avec ma mère, la vie ce n'est pas la fête. Elle n'accepterai jamais que j'aille chez un garçon. Oui, elle pense que j'ai esprit mal placé. Merci maman.

Nous arrivons devant une maison très chaleureuse. Les murs sont jaunes, il y a des volets roses avec des dessins comme des fleurs ou des traces de mains de toutes les couleurs. Le toit est en tuiles oranges, une cheminée surplombe le tout. Il y a un grand jardin avec... Une voiture abandonnée ? Des plantes et fleurs en tout genre en sortent. C'est... Bizarre...

Jules appuie sur un bouton et une musique joyeuse retentit. Après quelques minutes, une femme, qui doit avoir la quarantaine, nous ouvre.
Elle porte une robe fleurie rose et un gilet beige. Elle a les pommettes saillantes et rouges, les cheveux bruns bouclés à peu près comme Jules. J'en déduit donc que c'est sa mère. Elle nous fait entrer et se présente :
-Bonjour ma belle ! Je suis Alix, la mère de Jules. Ce petit coquin ne m'a jamais parlé de toi... C'est normal ?!
Elle lance un regard assez... explicite à Jules. Il se met à rougir. C'est très mignon et... gênant à la fois...

Jules répond aussi gêné que moi je le suis :
-Non mais en fait, je l'ai rencontrée aujourd'hui donc...
-Oui, je comprends. Une nouvelle connaissance. le coupa sa mère,
-On peut dire ça... Bon, je l'emmène dans ma chambre, on a des devoirs à faire.
Un petit mensonge qui ne fera de mal à personne... Je suppose...

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