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New York, Etat-Unis, XXIème siècle.

- Ailean, on y va!

Ailean, c'est moi! Jeune adolescente de 16 ans a qui on oblige d'aller dans un pensionnat pourri au milieu de nulle part. Pourquoi? Si seulement je le savais. Et le meilleur dans tout cela, c'est que l'île où j'allais se nommait "Eilean Donan". Ma grand-mère avait interprété ça comme un signe, un signe de quoi, ça j'en savais rien. Tout ce que je savais, c'était que je n'avais aucune envie d'y aller. Quitter ma ville pour me retrouver dans un trou paumé, non merci. Mais bon, je n'avais pas le choix, étant mineure, alors, j'obéissais.

Je reçu à nouveau un appel plus que chaleureux de ma grand-mère. J'étais orpheline depuis à peine 1 mois, qu'elle avait rangé ses mots doux et affectueux pour les échanger avec ses remarques désobligeantes et ses célèbres sarcasmes, dont, malheureusement, j'avais hérités.

Je ferma mon sac de voyage, rangea mon carnet d'écriture dans mon sac à main avant de me poster devant le miroir. Bien que ma mère m'avait toujours dis que la nature m'avait bien gâtée, lorsque je me regardais, je n'arrivais pas encore à voir qui s'y reflétait. Je m'appellait bien Ailean Shiring, j'avais bien 16 ans et venais d'une famille de bourgeois coincés, ça oui, je le savais. Je baissa le regard sur mon pendentif et l'ouvrit. L'horloge qui était dedans m'indiqua qu'il était 12h12. L'avion décollait à 13h47, au temps dire qu'on était à la bourre. Je pris rapidement mes deux sacs et les jeta dans le coffre de la voiture toute neuve de mon grand-père.

Le trajet se passa dans le silence, comme d'habitude. J'avais mis mes écouteurs, ma capuche et je regardais ma ville s'éloignée avec toute l'injustice et la haine que je ressentais en moi. Je vous passa donc les détails de l'arrivée à l'aéroport et les adieux plus que rapides avec ma famille.

*élipse du voyage*

Quand on arrive dans un nouveau pays, on peut se dire que c'est un nouveau départ, que l'on va commencer une nouvelle vie. C'est fort possible, du moins je l'espérais. En sortant de l'avion, je ne fus pas plus surprise que ça de voir la monde afflué, j'avais l'habitude de la foule et ne la craignait pas. Devant moi, alors que les passagers retrouvaient leur famille, je vis un homme, portant un chapeau melon et un drôle de verre à un oeil, tenir un bout de feuille avec marqué "Shiring" dessus.

- Bonjour?

- Ailean Shiring?

- Oui.

- Veuillez me suivre.

Ok, cet homme respirait décidement la joie de vivre. Il me prit mes deux sacs et je le suivis dans tout l'aéroport jusqu'à une grande voiture noire. L'homme me fit signe de prendre place à l'arrière d'un simple geste de main et monta au valont, toujours sans rien dire. J'étais tellement mal à l'aise que je n'osa même pas mettre mes écouteurs. Je regardais plutôt les villes défilées devant moi. Au fur et à mesure qu'on avançait, je remarquais que la neige était tombée ici. A New York, la neige se faisait rare et les merveilleux flocons de neige se faisaient attendre par tous les enfants impatients.

- Hum dîtes moi monsieur...

- Oui?

Ok monsieur sans nom je vais l'appeller.

- Le pensionnat d'Eilean était-il loin de la ville?

- Oui.

- Oh, et il y a internet?

- Non.

- Comment je vais pouvoir...

- Si vous le voulez bien, la route devient glissante, je me dois d'avoir toute mon attention.

Je souffla doucement en tentant de garder mon calme, cela commençait bien ma nouvelle vie ici. Si tout le monde était ainsi...

Sur ce, le chauffeur tourna et prit l'autoroute. Le trajet promet. N'étant pas de nature bavarde, je mis mes écouteurs et me cala contre le siège afin de me reposer. Je n'étais pas le genre de filles à créer des embrouilles mais quand je suis fatigué, il ne vaut mieux pas me chercher. Je fermis donc les yeux et m'endormis jusqu'à ce que je me fase réveiller par un énorme klaxon, provenant d'une voiture derrière nous. Mon chauffeur, lui, resta stoïc. Je commençais à sérieusement me demander si il n'avait pas prit un calment ou un truc de ce genre.

Et, alors que je me posais cette question, " Zénon le Cition " (celui qui a inventé le stoïcisme) tourna à gauche et emprunta le pont me menant tout droit à ma nouvelle vie. La neige était vraiment bien tombée et recouvrait parfaitement les vastes étendues d'herbes, tandis que l'eau, elle, avait su résistée au froid. Ce qui n'allait pas être mon cas, étant une frileuse nationale. Le pensionnat trônait devant moi. Il faut dire qu'il était vachement plus impoant en vrai qu'en photo!

La voiture passa deux grandres grilles, pénetra dans la cours puis se gara devant l'entrée principale qui était deux énormes portes super hautes et surement, super blindées. Une femme en sorti. Elle portait un tailleur de couleur maron, un chignon serré et décoiffé qui tombait sur son visage chaleureux. Cette femme m'inspirait de la sympathie mais venant de la ville, je savais que les apparences étaient souvent trompeuses.

- Bienvenue Ailean! Me salua-t-elle une fois que je fus sortie.

Je la salua à mon tour sans réelle conviction et la suivit à l'intérieur. Je ne pu me retenir de lâcher ma surprise. Les pièces étaient énorme et le plafond si haut que je n'arrivais même pas à voir le blason. Des jeunes, de mon âge plus au moins, lisaient ou bavardaient sans faire attention à moi. Tant mieux, pensais-je.

- Je m'appelle Madame Geen, se présenta-t-elle. Bien, alors, comment te sens-tu?

Réellement? Elle voulait vraiment que je lui répond ce que je ressentais en ce moment, c'est-à-dire de la profonde frustration et une colère si grande que si mes yeux avaient été des lances flammes, tout son beau petit château serait en feu ? Mais je me retenus, je pris sur moi et tenta d'afficher le plus sincère sourire que j'arrivais à me donner.

- Ca va.

Madame Geen souria, satisfaite et commença alors une longue tirade sur le règlement du pensionnat. Et, aussi passionnant que cela puisse parrâitre, la seule remarque qui avait captée mon attention était: ne pas aller au grenier. Qui irait dans un grenier pourri de toute manière? Mais cela m'avait intriguée. Il ne faut jamais me dire de ne pas faire quelque chose. C'est comme dire à quelqu'un qui a le vertige, de ne surtout pas regarder en bas. La première chose qu'il va faire, c'est évidement de regarder en bas. Et si moi j'allais dans ce grenier ? Après tout, qu'avais-je à perdre ? J'étais déjà dans un endroit pourri, très très loin de chez moi.



The mysterious manorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant