Tu comprends?

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Ça fait plusieurs semaines que j'y pense. J'en rêve même la nuit. Je vois ma chair pourrir et mes yeux se noyer de sang. Je vois mes cheveux devenir secs et dépourvus de couleurs. J'entends aussi les battements de mon cœur ralentir de plus en plus jusqu'à ce que je ne les entendent plus. Je me vois mourir doucement, mais je reste là, debout, inerte, sans voix. Je me vois décrépir sans pouvoir y faire grand chose. Je ne rêve pas, c'est réellement en train d'arriver. Pas seulement à moi; toute la société meurt à petit feu avec moi parce que nous sommes des humains. Les pires monstres de la terre. Ceux qui veulent tout contrôler. C'est nous, les monstres. C'est d'eux-même que les enfants ont peur dans la noirceur de leur chambre. En réalité, nous sommes des zombies. Je préfère ce terme aux moutons. Parce que nous, hominidés, ne sommes pas que de simples moutons qui suivent le troupeau. Les mortels adorent la souffrance. Ils adorent voir les autres se vider de leur sang. Ils chérissent le fait d'avoir blesser quelqu'un; pas les moutons. À chaque remarques, nous pourrissons. À chaque remarques, nous devenons zombies. Un jour, le cœur s'arrête. Il devient si dur que même la pierre est douce à côté de lui. Le corps se désagrège de l'intérieur, puis avec le temps, il ne reste plus rien. Du vide. La mort. Tu comprends?

ZombiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant