Chap.1:Une journée quotidienne

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Voilà. Voilà maintenant neuf mois que je prend ce bus, du lundi au vendredi, qu'il pleuve qu'il neige ou qu'il vente. Neuf mois que je doit venir dans ce lycée avec des cours plus ennuyeux les un que les autres. Neuf mois où je ne me sens plus à ma place, comme si une vitre de verre m'entourais constamment où que je soit. Mais surtout, ça fait neuf mois que j'ai perdu Astrid, ma demi sur. Dès mes premiers souvenirs d'enfance, je la vois. On avait pas beaucoup d'écart en âge. Techniquement, comme j'ai seize ans, elle aurait dix neuf ans à ce jour. Elle avait de long cheveux châtain clair ondulés sur les pointes avec de grands yeux marron qui parfois, semblait tirer vers le rouge. Elle ma toujours protégée, pris soin de moi et on passait tellement de temps ensemble. Et aujourd'hui, ça fait exactement neuf mois qu'elle n'est plus de ce monde. D'une oreille j'écoute ma musique et de l'autre mon amie Nina qui essaye, comme tout ces matins passé dans ce bus à ces côtés, me faire sortir juste un petit mot de ma bouche. Ce que j'admire chez Nina, c'est que tout les jours je l'envoi balader en lui répondant« Oui », « Non », « Ouais sûrement »et tout les jours elle continue et retente sa chance pour me faire sortir une phrase claire, précise et en français. Je ne sais pas si c'est de la ténacité ou de l'ignorance mais sans elle et les autres, mon niveau social serait actuellement à moins vingt et je suis gentil. Les autres c'est Harry, Luna, Mathias et Cindy. Quand Astrid a eu cette accident, ce sont les seuls qui mon soutenu et qui sont resté avec moi. Je sais que parfois ils s'échange des regards par rapport à ma situation surtout Harry, c'est le moins discret de tous. Mais je m'en fiche, je veux juste être dans mon coin, seule, mais ils ne l'acceptent pas. Les premières semaines, ça ne les dérangeaient pas car ils comprenaient que le besoin d'être seule était essentiel pour moi. Puis ils on trouvaient ça étrange que je m'éloigne de plus en plus de tout le monde aussi longtemps. Il mon laissé jusqu'au jour ou Cindy à vue les marques sur mon poignet. Ils en ont tous parlé à mes parents et je suis donc allée voir une psy. Madame Sequeriel. Je m'en rappelle encore. En faite je n'ai pas une si mauvaise mémoire. C'était une vieille dame, la cinquantaine je dirais avec un carré bouclé et des lunettes ronde comme le cliché du psy un peu toqué. Mais elle était loin d'être toqué au contraire, c'était une femme très intelligente. Elle était vraiment gentil avec moi. Quand j'étais avec Madame Sequeriel, je me sentais vraiment écouté et je sentais qu'elle comprenais toute ma douleur, ma haine et en même temps ma tristesse de mon deuil. A la fin, j'ai pris goût à ses séances. Mais au bout de deux mois passée avec elle, ma psy à voulu prendre rendez-vous avec mes parents. Elle leur à dit que j'étais encore sous le choc et très vulnérable. Et elle leur à aussi dit que je risque de prendre beaucoup de temps à me remettre du décès d'Astrid. Madame Sequeriel à dit qu'elle ne pouvait plus rien faire a part proscrire des médicaments faite pour les personnes comme moi, les personnes cassées. J'entends la voie presque indescriptible de Nina me dire quelque chose. J'arrête de regarder à travers la fenêtre et me penche vers elle. Mon amie semble surprise par ce geste puis reprend sérieusement comme au début :

« -Je disais qu'il faudrait que l'on ressorte en ville avec Cindy, même si elle n'aime pas trop faire les boutiques. Mais ça fait tellement longtemps ! Ça fait depuis...

-...Depuis qu'Astrid est morte. Je le dit d'une façon tellement sec et brutale que je senti tout de suite que Nina avait perdu le fil de sa phrase.

-Oui, on peut dire ça. »

Elle est tellement gênée. Parfois je me dit que je suis vraiment une connasse dans ma façon de me comporter. Heureusement pour nous, le bus est arrivé à destination.

« -Enfin arrivé ! Dit-elle avec un beau sourire. En plus il faut que je rende son bouquin à Harry, bon tu viens ? On y va. »


Je me décide de sortir de mon siège et comme chaque matin, je descende ce bus pour rejoindre mes potes et encore une fois, passer une journée morbide, sans aucune saveur, perdu dans ce monde aussi grand. 

Hey ! Premier chapitre posté à minuit. Plutôt bien pour inaugurer un livre non ? Ce sera la petite touche de personnalité de ce début de livre. Bref j'espère que le premier chapitre vous plait pour poster au plus vite le deuxième. Gros bisou et merci d'avoir lu le chapitre. <3

Ma chère EnidOù les histoires vivent. Découvrez maintenant