CHAPITRE UN - partie 1

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Couverture du livre par: @Itsjustchelly

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Pour ceux qui auraient une impression de déjà-vu : oui, je suis bien de retour après une disparition de 3 ans, avec mon histoire, Papillon Noir : complètement réécrite, améliorée, remasterisée, et surtout... terminée !

J'espère qu'elle vous plaira, autant que j'ai adoré l'écrire pendant tout ce temps !

J'ai vraiment hâte de lire vos retours :) Bonne lecture !

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                                 CHAPITRE 1

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J'ouvris les yeux. Il était déjà sept heures. Je n'avais pas entendu mon premier réveil réglé un quart d'heure plus tôt. Mon premier réflexe fut de récupérer mon téléphone, posé sur ma table de nuit. Je me mis rapidement à jour sur mes réseaux sociaux, puis me levai. Une fois habillée, je me rendis dans la cuisine, où mon père m'attendait en buvant du café.

- Coucou ma chérie, bien dormi ? il me demanda en m'embrassant la joue.

- Mmm... je marmonnai, en me grattant le haut du crâne, pas encore réveillée à cent pour-cent.

Mon père attrapa sa tasse de café et m'adressa un sourire en coin. Je lui lançai un regard interrogateur.

- 4114 ! il s'exclama alors.

Je soufflai et levai les yeux aux ciels. Le jour de mes dix ans, il m'avait invité à un escape game pour enfant. J'en étais sortie ravie, et surtout, félicitée par les responsables du jeu, qui m'avait annoncé que j'avais été la plus rapide à résoudre l'énigme depuis la création du lieu. En rentrant, motivée par mon nouveau statut d'enquêtrice de haut niveau, je m'étais mise à inventer et tester des codes en tout genre. Depuis, c'était devenu une sorte de tradition avec mon père. Nous inventions des codes de temps en temps et les faisions deviner à l'autre. Or, depuis déjà plus d'une semaine, mon père s'obstinait à m'appeler 4114, en référence à un nouveau code qu'il avait inventé. Et cela m'agaçait, parce que je n'avais pas du tout été capable de le résoudre jusque-là.

- Je ne sais pas, papa. Je n'ai toujours pas compris et il est bien trop tôt pour réfléchir. Je viens de mettre ma cuillère à la poubelle, au lieu de ma tartine, que j'ai cramée, si tu veux tout savoir.

Il ria, récupéra une craie qui traînait près de la table, puis se tourna vers le tableau aimanté du frigidaire.

- Déjà je te rappelle ce que je t'ai dit par rapport à comment cela s'écrit : « tous les chiffres sont différents. » Et souviens-toi bien de mon indice : « gras grand, italique inférieur ».

Il écrivit tout en parlant, s'appliquant méticuleusement. Il avait l'air d'une espèce de savant-fou surexcité, à la suite d'une découverte particulièrement fantastique. Ses cheveux châtains tenaient en pétard sur le haut de son crâne, m'arrachant un sourire.

- Tu me parles chinois là. Tu as vraiment progressé en code, je ne comprends rien à celui-ci, je répondis, tout en observant le tableau avec perplexité.

Mon père jubilait, ce qui eut pour effet d'agrandir encore plus mon sourire : il n'avait pas toujours été très bon pour inventer des codes, ou tout simplement pour les déchiffrer. Je lui avais un jour montré le pigpen cipher, code des francs-maçons, un classique pour toute personne un peu intéressée par ce qui est en lien avec les messages codés et il lui avait fallu plus d'une semaine pour le comprendre. Maintenant pourtant, il parvenait à me perdre avec un code qu'il avait lui-même inventé.

Papillon NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant