Papillon Noir

CHAPITRE 2

Après une longue hésitation, j'ai décidé de mettre tout le Chapitre 2 d'un coup, même s'il est un peu long, parce que le couper n'aurait pas eu beaucoup de sens. 

Et comme ça, je me rattrape un peu de mon retard.

Bonne lecture !

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                              CHAPITRE 2

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Ma ... grand-mère ? Je restai la bouche ouverte, sans comprendre. Florence, Rose, l'homme et la femme sortirent successivement de la salle.

- Bonjour Maud.

Je ne répondis pas, incapable d'exprimer la moindre idée correcte. Je repensai à la conversation de la veille avec Florence, qui m'avait proposé d'être ma mère adoptive. Maintenant, j'avais une grand-mère qui apparaissait. Est-ce que les parents de substitution débarquent toujours comme ça en général ?

- Tu es vraiment devenue belle. Le portrait craché de ta mère, je dois l'admettre.

La vieille femme parlait d'un ton détaché, avec un très léger accent que je ne parvins pas immédiatement à cerner. Je fronçai les sourcils à l'évocation de ma mère.

- Qui êtes-vous ?

- Ta grand-mère.

- Qui êtes-vous vraiment ?

Mon cœur battait la chamade. Je ne comprenais pas. J'avais besoin de réponses claires. Mes grands-parents étaient tous morts !

- Je suis Louisa Cheylan-Yorkshire. La mère de ton défunt père, elle déclara et je sentis sa voix se briser.

- Mes grands-parents sont morts !

J'avais élevé la voix un peu brusquement, ce qui la surprit. La phrase sembla la toucher profondément. Elle eut comme un voile de tristesse l'espace d'un instant, puis se ressaisit.

- C'est donc ce qu'il t'a fait croire... Il ne m'a jamais pardonné... Et dire que...

Elle s'arrêta brusquement et se retourna vers moi. Ses yeux brillaient derrières les verres de ses lunettes.

- Vous pardonner de quoi ? je demandai, avant même qu'elle ne puisse ajouter la moindre chose.

Elle ne répondit pas à ma question et continua de me fixer intensément. J'étais mal à l'aise et essayai d'éviter son regard. Elle s'approcha de moi et me prit la main. Je la retirai immédiatement.

- Acceptes-tu de venir vivre chez moi ?

Elle me posa la question de manière si douce qu'il me parut, l'espace d'un instant, presque impossible de refuser. Ma respiration était saccadée et je sentis que mon cœur s'était emballé. Je ne savais rien de celle qui venait d'apparaître dans ma vie, prétextant être ma grand-mère. J'avais presque envie de hurler tant j'étais en colère. J'avais une grand-mère maintenant ? Quoi d'autre ? Des cousins des oncles et tantes ? Qui me disait qu'elle ne mentait pas ? Mais dans le fond, quel intérêt à mentir ? Personne ne voulait de moi, donc pourquoi elle ?

- Comment puis-je venir vivre chez vous si je ne sais pas qui vous êtes ? Je ne vous ai jamais vu de ma vie !

Une fois de plus, son visage s'assombrit. Elle me fit signe de s'avancer et s'assit sur le canapé des Ferrand. Je m'avançai avec réticence.