IV

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| FAUVE - Nuits Fauves |

Des regards déconcertés fusent sur sa silhouette chétive. Agacée, la gamine se lève pour changer de place. Elle s'apprête à s'asseoir sur un banc non loin des quais pour observer le remue-ménage de la gare. Quand tout à coup, elle entend deux voix bien distinctes fredonner et pense apercevoir un corps élancé au loin. La première chantonne Nuits Fauves, l'autre lui balance ces mots:

" Ils ne t'aiment pas. Aller, pleures, pleures et ne t'arrête pas. Tu n'es qu'une ombre, on oublie vite ton existence. Vas-y pars loin, le train est juste là. "

La jeune fille cligne plusieurs fois des yeux. Il s'agit sûrement encore d'une ces hallucinations. Elle s'avance prudemment droit devant elle, palpant l'air de sa main. Il n'y a absolument rien. Son coeur bat la chamade, ses membres se raidissent.

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