Un Accident Et Un Handicap, Voici Ma Nouvelle Vie.. [EN PAUSE]

Chapitre 14 : « Mon copain m'a trompé.. »

J'ai mal à la tête. J'ai l'impression de me prendre des coups de marteau. Je ne suis pas sur mon fauteuil. Je le sentirais sinon. J'ouvre les yeux et découvre que je suis au sol à côté de Castiel. Mais il fait quoi ici ce boulet ?

Les premiers souvenirs me reviennent doucement. On a bu comme si notre vie en dépendait et on a vraiment mit le bordel partout. Mais ce que j'aimerais savoir, c'est le pourquoi du comment mon fauteuil n'est pas avec moi dans le salon.

Je secoue Castiel qui se met à grogner en ouvrant les yeux et en se tenant la tête. Il n'a pas l'air de comprendre où il est pendant quelques secondes. Il finit par se lever doucement. Très doucement. Très très très doucement. Je rigole en voyant sa tête de déterré et il a l'air de ne se rendre compte que maintenant de ma présence. Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il n'arrête pas de me regarder avec insistance.

« - J'ai de la salade entre les dents ? »

Il secoue la tête et me fait un sourire en coin avant de prendre enfin la parole.

« - Pourquoi tu es en sous-vêtements devant moi ? »

Le rouge me monte aux joues puis je me regarde en prenant un plaide qui trainait pour me cacher. Mes souvenirs refont rapidement surface et cela n'arrange rien du tout. L'alcool fait vraiment des siennes quand j'en bois. Je me suis déshabillée devant lui juste parce que j'avais chaud.

« - J'avais chaud et l'alcool n'a pas aidé je crois. »

Il se moque ouvertement de moi avant de s'asseoir sur le canapé.

« - Tu peux aller me chercher mon fauteuil ? Il doit être quelque part.

- Ouaip l'eclopée. »

Il part à la recherche de mon fauteuil et revient avec dix secondes plus tard. Je me hisse difficilement dessus ce qui fait rire Castiel.

Je ne boirai plus jamais. Enfin, je dis ça à chaque fois.

Je me dirige vers la cuisine et sors ma boite de médocs, je prends ce qu'il me faut et je tends un cachet d'aspirine à Castiel qui le prend rapidement sans eau. L'habitude ? Peut-être bien.

Deux heures plus tard, nous allons enfin au lycée. Nous avons loupé la matinée mais ce n'est pas grave. En arrivant, Iris nous remarque et s'approche de nous avec Kim.

« - Crys', c'est vrai que tu as embrassé Debrah ? Commence Iris.

- Non, c'est elle. Elle te l'a dit ?

- Oui, elle le dit à tous le monde dés qu'elle en a l'occasion, continue Kim.

- Elle a aussi dit qu'après l'avoir embrassé, tu lui as avoué tes sentiments.

- Elle a toujours été comme ça, une menteuse professionnelle, répond Castiel.

- Tu étais là ? Demande Kim.

- Ouais, la porte était ouverte. »

Nous continuons de parler de cet incident jusqu'à la sonnerie. Iris a l'air plutôt attachée à Debrah. Kim, quant à elle, reste indifférente. Enfin presque, elle grimace à chaque éloge d'Iris pour Deb'. Cette scène m'a fait bien rire et l'incompréhension d'Iris encore plus.

C'est seulement à la sonnerie que je pu apercevoir Debrah au portail de l'établissement. Elle était en plein débat langoureux avec Dajan, un gars du club de basket. Elle a vraiment besoin de rouler des galoches à tout ce qui bouge celle-là. C'est donc avec cette image en tête que je me dirigeais vers la salle de classe.

En philosophie, nous avons eu un débat très féministe. Ça m'a bien plus, j'ai pu exposer mon avis sans m'en prendre plein la gueule juste derrière. Homo, féministe, manquerait plus que je devienne vegan. En réalité ça ne me dérangerait pas mais je tiens bien trop au McFirst du Macdo ! Lui et moi, c'est une grande histoire d'amour. Suis-je nourriturophile ? Bouffophile ? Mangeophile ? Débile ? Ah, ça, oui.

À la fin de la journée, après une bagarre entre Nathaniel et Castiel puis une intervention d'Ambre, je décidais d'aller au parc. J'avais reçu un SMS dans l'après-midi de mon kiné pour me dire qu'il ne pourrait pas venir pour une autre cliente qui a besoin d'aide. Je me mis donc près d'un arbre puis je sortis mon portable. Je regardais un peu l'actualité Facebook et j'envoyais un snap avec une grimace à Kim et Rosa'.

D'ailleurs, je n'avais pas vu Rosa' de la journée. Elle m'avait dit être malade mais j'en doute un peu. J'allais donc en direction de chez elle. Arrivée, je sonnais. Bien-sûr, il a fallut que je m'écartèle à moitié sur mon fauteuil pour atteindre la sonnette. Lorsque la blanche ouvrit, je remarquais ses yeux rougis. Elle souffla et me laissa entrer gentillement. Elle me servit un café et je lui demandais enfin ce qu'il se passait.

« - Mon copain m'a trompé..

- Sérieux ? »

Elle acquiesça et je la tirais vers le bas pour la serrer contre moi. Elle m'avait un peu parlé de son copain, Leigh, le frère de Lysandre. Je décidais donc de rester avec elle pour le reste de la soirée. Elle avait pris la décision de rompre suite à ça. J'étais assez triste pour elle, la voir dans cet état me fit mal au coeur.

On mit un film comique à la télé et je me hissais sur le canapé. Je me couchais et Rosalya se mit contre moi. Je pris l'initiative de lui caresser les cheveux en espérant calmer un peu ses sanglots. Je lui disais quelques blagues de temps en temps pour la faire rire et je dois dire que ça fonctionnait plutôt bien.

J'étais contente de lui remonter un peu le moral. Elle finit par s'endormir au milieu du film et je continuais de veiller sur elle jusqu'à tard dans la nuit. Je finis moi aussi par m'endormir tout en serrant ma Rosa'. Je voulais qu'elle sache que je serai là pour elle.

Son copain se fera sûrement écraser par accident par un fauteuil roulant. Que ce soit le frère de Lys' ou non m'importe peu. Je fermerais malencontreusement les yeux dans une pente dans laquelle il se trouvera. Ça lui apprendra à faire pleurer Rosa'. Le karma je vous dis, le karma ! Un accident est si vite arrivé.

Il ressemble à quoi déjà ? Je le trouverais bien un jour de toute façon. Quel idiot. Il mériterait que je lui botte le cul.