Fxxk It

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Note : (Originellement posté le 14 février sur Fanfiction.net) Hello folks !

Voici un petit OS  Yullen en l'honneur de la Saint-Valentin xD. Concrètement, je fais pas  de textes pour ce genre de trucs, mais là c'est une idée que j'avais eu  il y a quelques années, elle trainait dans mes dossiers et j'ai voulu la  finir :').

C'est plutôt mignon et romantique,  comme l'exige le thème ahaha mais ça va un peu plus loin que ça, comme  le texte se base sur l'opposition du comportement d'Allen en matière de  romantisme et celui de Kanda. On peut dire qu'il y a un soupçon de  réflexion et de satire, mais trèèès léger, juste de quoi ne pas faire de  ce texte un truc niais tout simplet :').

Bonne lecture !

La Saint-Valentin.

Fête  des amoureux, on achète un présent à l'être aimé qui doit retourner  l'attention, ce qui fait l'heure de gloire commerciale. Chérie par les  romantiques, l'humeur de ce jour est à la guimauve. La niaiserie se  débite sans honte. Si Allen avait quelque chose à en dire, c'est que ça  le faisait bien chier. Son problème ne venait pas de l'implication  sentimentale de la chose, non, bien malgré lui, il était dedans et  l'assumait. Ce qui lui posait problème, c'était le cadeau à offrir.  Refourguer une babiole mignonne à son cher et tendre était hors  de question. Des chocolats, alors ? De ce qu'il en savait, son amant  détestait les sucreries, et quand bien même il aurait aimé le chocolat,  l'albinos l'imaginait plus se moquer de lui et de sa jolie boite en  forme de cœur que de lui sauter dans les bras. Il aurait d'ailleurs la  même réaction de son côté, rien que pour la surprise de le voir se  ramener avec un tel présent. Allen commençait à se faire une raison,  trouver un cadeau pour Kanda allait être une tâche compliquée qu'il ne  se sentait pas sûr de pouvoir relever.

Mais débarquer les mains  vides ? Si, par un miracle inattendu, son compagnon obéissait à la  convention sociale, nul doute que ça le mettrait de charmante humeur. Il  se doutait qu'il serait certainement celui mis dans les meilleures  grâces par l'autre, ça ne l'empêchait pas de vouloir faire un geste. Le  seul lui venant à l'esprit étant de se prendre la tête entre les mains.  Il avait l'impression de ramer au milieu d'un fleuve étroit qui  serpentait entre d'interminables rangées de maisons, ce qui décrivait  parfaitement les rues de la ville basse. L'ondulation des pavés  rappelait le mouvement d'un courant agité, et ce courant l'avait bloqué  en face d'un édifice à la devanture aveuglante. Quatre heures de  l'après-midi et les loupiotes roses criaient à plein pot.

Allen  resta coi un moment. Il était passé par bien d'autres boutiques et  n'avait trouvé aucun objet digne d'intérêt, entre fanfreluches et outils  de bricolage dont Kanda n'avait que faire. Cet astre de béton semblait  être son dernier espoir. Il hésitait franchement à tourner les talons  dans les plus brefs délais, ou prendre son courage à deux mains et  pousser le battant de la porte, flanquée d'une affiche peinte aux  couleurs plus voyantes encore que l'éclairage inutile. Ce qui était sûr,  c'est qu'il ne pourrait pas rester éternellement au milieu de la rue.  Puis, à mieux regarder, il vit que la boutique proposait quelque chose  d'inédit. En dehors des bouquets, un pot de fleur. Tout simple. Il en  était resté sur le cul en le découvrant, mais Yû avait un hobby, et ce  hobby était l'art délicat du jardinage. Ce cadeau n'était pas  romantique, toutefois, il ferait plaisir.

Il poussa donc le  battant de la porte. La sonnette cristalline résonna alors qu'il  s'avançait à l'intérieur. Derrière son comptoir, un quinquagénaire aux  tempes grisonnantes durcit le regard par-dessus le verre de ses lunettes  en l'apercevant. Allen sut qu'il jaugeait certainement le pentacle et  attenta un sourire avenant, s'approchant du comptoir. La trace de sa  malédiction ne passait jamais inaperçu, il était habitué à être sujet de  méfiance, et avait d'ailleurs eu de la chance de ne s'être fait jeté  dehors par aucun commerçant aujourd'hui. Une poignée de secondes se  passèrent sans que l'homme ne change d'expression, puis il lui rendit  son sourire.

Fxxk It || D.Gray ManOù les histoires vivent. Découvrez maintenant