Jules Adams était inquiet dans la salle d'attente de l'hôpital. Un appel l'avait réveillé cette nuit pour lui annoncer que sa sœur se trouvait à l'hôpital de Saint-Antoine dans un état critique. Il était sept heures du matin et il n'avait toujours pas de nouvelles. Il n'était pas seul dans la salle d'attente, le petit ami de sa sœur et plusieurs de ses amis étaient là mais personne n'avait osé dire un mot depuis son arrivée. Trop inquiet de ne pas avoir plus d'informations, il s'approcha de la secrétaire d'accueil.
— Excusez-moi. Savez-vous si Léa Adams est toujours dans un état critique ?
La secrétaire leva la tête de ses papiers.
— Je n'en sais pas plus que vous, monsieur, répondit-elle.
Elle se replongea dans ses papiers.
— Vous ne pouvez pas passer un coup de fil pour vous renseigner, je vous en prie.
Aucune réponse.
— PASSEZ UN FOUTU COUP DE FIL ! cria Jules, perdant son calme.
— Ne me parlez pas sur ce ton, je sais comment je dois travailler. Maintenant retournez dans la salle d'attente si vous ne voulez pas passer votre journée au poste de police.
Jules n'avait pas le choix. Il retourna dans la salle d'attente non sans avoir des pensées mauvaises envers la secrétaire qui ne voulait pas lever le petit doigt. Quand il entra dans la salle, il vit tous les regards tournés vers lui qui se détournèrent dès qu'il les regarda à son tour. Il avait la tête qui lui tournait. En même temps, il n'avait que très peu dormis et la peur lui prenait toute son énergie. Il se dirigea vers les toilettes. Les lumières s'allumèrent automatiquement lorsqu'il y pénétra, signe qu'il était seul. Il se mit devant l'un des quatre robinets et appuya sur le bouton au sommet pour faire jaillir l'eau qu'il récolta au creux de ses mains et arrosa son visage avec. La fraîcheur de l'eau lui faisait du bien. Ses yeux se posèrent sur son propre reflet, sur son regard fatigué, soutenu par des cernes. Ses cheveux châtains n'étaient pas coiffés, indiquant son empressement lors du réveil.
Après s'être séché le visage, il sortit des toilettes. Mathias, le petit ami de sa sœur, était debout et s'approchait de lui.
— Jules, mec...
— Tais-toi, le coupa celui-ci.
— ...Je suis vraiment désolé. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
— Je t'ai dit de la fermer ! Il s'est passé que tu as merdé ! Pourquoi l'as-tu emmenée à cette soirée ? Pourquoi avez-vous eu l'idée de faire ce jeu stupide ?
Il l'attrapa par le col de son manteau et le colla contre le mur.
— Par TA faute, Léa est entre la vie et la mort. Par TA faute, je risque de la perdre. Par TA faute elle a tenté de se suicid...
Il tenta de ravaler ses sanglots. Les autres amis de Léa n'osaient pas bouger. C'est alors qu'un homme se leva pour séparer les deux jeunes hommes.
— Je suis désolé, répéta Mathias. Si j'avais su que quelqu'un lui voulait du mal, je l'aurais protégée.
L'homme tira Jules pour qu'il lâche Mathias, ce qu'il fit au bout d'un court instant.
— Va-t'en, ordonna Jules. Si elle survit, tu ne la reverras plus jamais.
— Jules...
— Dégage !
Il se tourna vers les amis de Léa.
— C'est valable pour vous. Partez.
Nul ne bougea d'un cil. Jules s'approcha pour frapper Mathias mais l'homme le retint à nouveau. Il savait qu'il ne pouvait pas en vouloir à Mathias et ses amis, qu'aucun d'eux n'était fautif. Mathias pensait que Léa avait été agressée, il se pouvait aussi qu'elle ait essayé de se suicider. Avec la pression des cours, c'était la raison la plus plausible.
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Les Parenquêteurs : L'Appel Sanglant
ParanormalCroyant sa soeur délirante lorsqu'elle lui dit qu'elle a été attaquée par une femme dans le miroir, Jules Adams décide de mener l'enquête et découvre la réalité de son monde en même temps que sa rencontre avec un organisation gouvernementale secrète...