Il est un monde...

...Où vous n'êtes qu'une Histoire...

Il est un monde , où vous n'êtes qu'une histoire, qu'un bout de papier taché d'encre noire, un monde où l'impossible devient une routine, où l'irréel et le surnaturel est quotidien.

Ce monde, c'est le mien.

Certes, il se limite à quelques pages trop blanches ou jaunies, couvertes de ratures et autres gribouillis, mais tant que l'imagination suit, alors il devient sans fin.

Dans ce monde, c'est ma plume (plutôt mon stylo) qui dirige, fait sa loi, gouverne comme un roi absolu ou un dictateur intransigeant.

J'avoue, ce n'est pas très équitable, mais ainsi est la vie.

De la mine encrée de l'instrument d'un désir égoïste et pervers, se créent chaque jour, que dis-je, chaque seconde qui passe, de nouveaux personnages avec leurs histoires.

Certaines disparaissent, d'autres sont gravées dans mon cœur, et jamais n'en partiront.

N'ont pas que ces histoires y soient enfermées, forcées d'y rester, mais elles y vivent, alternant entre rêves et réalités.

Ces personnages, fabriqués de brides de contes, mots et nouvelles éparpillés puis rassemblés, sont tous plus originaux les uns que les autres.

Certains sont assassins professionnels aux services de leurs idéaux, bien qu'irréels, d'autres, jeunes lycéens découvrant le monde, à la vie trop courte pour pouvoir l'explorer un jour.

N'allez pas croire qu'ils ne sont que fictifs, car pour moi, ils sont mes amis, ma famille,des alter-ego d'une autre dimension, qui eux aussi ont une vie.

Une disparition n'est jamais volontaire, elle se fait comme ça, sans préavis, sans mot d'excuses ou d'adieu.

Chaque perte me blesse, efface toutes émotions de mon âme, et ce pour longtemps.

Je le sais au fond de moi, que tous ne pourront se tenir à mes côtés, pour toujours.

Et c 'est pourquoi j'ai décidé, en ce jour d'hiver naissant, de marquer ces quelques mots, pour ne jamais oublier qu'un jour ils sont nés, ont été, ont vécu, puis un jour, s'en sont allés, mais qu'une part d'eux demeure, aux tréfonds de mon âme, de mon cœur et de ma mémoire.

                                                                                                  À vous, qui n'êtes qu'illusoire...