« Les hommes aiment à changer de maître dans l'espoir d'améliorer leur sort » (Machiavel)
Cela faisait maintenant plusieurs mois que les villes de bourgeoisies se vidaient petit à petit, plusieurs mois que ceux-ci se cacher parmi les paysans des bas peuples qui gardaient le silence. La capitale s'était vue repeupler, sans que cela attire une seule fois l'attention des dirigeants du pays. Qu'avaient derrière la tête les bourgeois ?
Seulement, ceux dans l'auberge en ce début d'après-midi savaient. Tandis que l'église de la ville sonnait deux heures, que les paysans se remettaient au travail après avoir fait une courte pause pour manger, des rires ainsi que de fortes acclamations se faisaient entendre dans une ruelle. Visiblement les murs en chaume de l'auberge n'étaient pas assez épais pour couvrir l'euphorie présentent à l'intérieur. Aujourd'hui était pour eux, un grand jour. Il allait marquer la fin définitive de la noblesse.
- Messieurs !
Sans que personne ne se soit réellement rendu compte, un homme âgé de la trentaine venait de prendre place sur une table dans le but de dominer l'assembler, qui avait maintenant tous leurs regards braqués sur lui. Ils attendaient avec attention que l'homme à la peau mate et au visage ovale commence son discours.
- Comme vous savez, cela fait maintenant plusieurs siècles que nous livrons bataille contre ces moins que rien qui occupent en ce moment même la place qui nous revient en droit.
L'homme à l'imposante corpulence s'arrêta dans son discours pour observer les réactions de son auditoire. Il fut satisfait de voir que malgré la dose d'alcool ingurgité un peu plus tôt, ces patriotes possèdent encore un minimum de leur tête. Tous réagissaient de façons offusqués face à cette vérité qui leur était inadmissible.
Plusieurs acclamations se faisaient d'ailleurs entendre : « c'est inacceptable ! », « oui c'est inacceptable ! », « il est grand temps que cela prenne fin ! ». Il laissa un court moment à ses fidèles pour protester avant de reprendre la parole, les faisant taire.
- Aujourd'hui mes amis, nous sommes le 20 mars, Savez-vous ce que cela signifie ?
Il observa un à un ses confrères qui lui faisaient face. Il y en avait de tous les âges, des jeunes, des vieux, tous vêtus de leur habiller de paysan, constitué d'une chemise ample à manches longues ainsi qu'un simple tissu de couleurs terre en guise de pantalon. Même habillés ainsi ils gardaient la tête haute, la fierté imprimée sur le visage.
La bourgeoisie se lisait sur tous les traits de leur faciès, on ne pouvait en aucun cas les confondre avec de simples villageois. Pourtant, ils étaient tous passés inaperçus aux yeux de leurs ennemies les nobles, trop naïf pour voir ce qui se passer sous leur nez. Cela était assez ironique puisqu'ils passaient une bonne partie de leurs journées à descendre en ville depuis que la belle saison avait commencé à s'installer.
- Cela signifie qu'il est l'heure du grand nettoyage de printemps !
Comme suite à ces mots, la salle, qui précédemment était vide de tout bruit, se remplit à nouveau d'acclamation.
- Mes amis,
L'homme, debout sur la table, s'arrêta une nouvelle fois dans son discours pour profiter de la présence d'une serveuse à la magnifique chevelure de jais et à la robe aussi blanche que la neige accompagnée d'un tablier rouge velours. Pour se saisir d'une des chopes qu'elle portait sur un plateau rond en bois.
- Ce soir du sang, va couler, mais une chose est sûre,
Il brandit face à lui sa chope de bière.
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The Game
FanfictionRègle n°1 : Le pays est votre cachette mais ces frontières la limite. Règle n°2 : Pour un si vaste territoire, il serait ennuyeux qu'il n'y est qu'un seul loup. Règle n°3 : Vous avez jusqu'au levé du soleil pour vous cacher. Règle n°4 : Il n'y a...