CHAPITRE 3

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Inga arrive très vite dans le quartier de son vieil ami Edou. Ce dernier habite une cour commune dans un des quartiers pauvres de la ville. Zita, son épouse avait leurs six enfants autour d'elle assit à même le sol tous autour d'une marmite de riz au lait qui venait de cuir. A la vue d'Inga, les enfants, en bonheur, se ruent sur lui. Obligé d'être généreux, il sort quelques billets de sa poche et les leur distribue.

Inga. — Voilà. Aller vous achetez des bonbons.

Les enfants se précipitent pour aller s'attraper des amuses gueules.

Inga. — Bonjour Zita.

Zita. — Bonjour.

Son ami Edou apparait finalement de la porte de sa bicoque.

Edou. — Oh Moungani !

Inga. — L'homme ! T'es encore comme ça ?

Edou revisite sa vêture

Edou. — Attend une minute. Je vais me changer rapidement.

Edou disparait derrière le crasseux rideau qui couvre la porte de sa maison. Zita était allée chercher une chaise en plastique de l'autre côté de la parcelle et la proposa à Inga.

Zita. — Assied toi !

Inga. — Hum non ça va. J'attends juste Edou.

Toute fois qu'Inga revient dans les endroits comme celui-là, cela le rappelle d'où il venait. Ce qu'il a traversé une grande partie de sa vie, ce qu'il vivait et qu'il n'aimerait plus jamais revivre. De ce côté, tout n'était que souffrance. Il n'y a rien de comparable avec l'immense villa des Tiadi-Makinas. Il n'y a rien de comparable avec l'humidité dans son bolide. Ici, les gens essaient de survivre du jour le jour. Rien n'est donné.

En même moment, les enfants d'Edou reviennent en courant. Ce pauvre homme avait eu la chance ou la mal chance de faire coup sur coup des jumeaux. En trois grossesses, il se retrouvait avec six mômes.

Inga. — Dit moi Zita, j'ai toujours du mal à reconnaitre vos enfants. Qui est qui ?

Zita. — Ah bon... Eh ben là c'est Milandou et Matékita. Ça c'est Nsimba...

Edou réapparaît un peu mieux habillé, coupant sa concubine.

Edou. — Je suis prêt.

Ils sortent de la parcelle.

Inga, en pointant sa voiture — Regarde ça mon ami...

Edou, surprit. — Ah Moungani !... tu as percé... tié tié tié... ça coûté combien ça ?

Inga, en souriant. — Des millions mon cher ami. Dans millions.

Edou. — Ah mon frère ! Félicitation !

Il fait le tour de la voiture en s'étonnant de plus belle.

Edou. — Marie-Antoinette est vraiment folle de toi... Tu es trop fort. Comment tu as fait ?

Inga. — Maloba sukali (des mots sucrés) mon cher... Koyeba koloba (le savoir parler) ...

Ils occupent les sièges avant de la voiture puis démarre.

Inga. — On va où ?

Ironie Du Sort Où les histoires vivent. Découvrez maintenant