Chapitre 1

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POINT DE VUE DE LANA HALE (CHERRY):

La pluie tombe finement sur les vitres de la voiture, un silence éternel pèse dans celle-ci pendant que je fixe le siège devant moi en me laissant bercer par les bruits alentours. Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas rendue à Beacon Hills mais cette ville étrange remplie de gens encore plus étranges ne m'a étonnement pas manquée. Ma sœur est à ma droite et semble elle aussi en pleine réflexion sur ce qui nous attend, nous n'avons jamais été proche de Derek pendant notre enfance et les seuls fois où l'on a pu voir notre cousin il nous racontait des histoire farfelus sur des créatures surnaturelles.

Nous n'avions pas vraiment le choix, c'était ou Derek ou la famille d'accueil qui nous séparait sans doute. Et nous nous étions mises d'accord pour affronter la situation ensemble. Quand la voiture s'arrête enfin j'en sors immédiatement pour pouvoir respirer de nouveau un air frais, quelqu'un s'approche de nous et je suppose donc que c'est Derek. Il a vachement changé physiquement, et pas en mal. Si il n'était pas mon cousin je baverais sans doute sur lui. Il s'approche du chauffeur et lui tend une liasse de billets puis il nous aide, ma sœur et moi, à amener nos valises dans notre nouveau chez nous. De l'extérieur notre lotissement ressemble à un lieu cosy mais à l'intérieur tout semble froid et sans vie comme si personne n'habitait réellement ici.

- Je vous préviens tout de suite, je ne compte pas jouer au baby-sitter, vous vous occupez de vous et moi de moi. Explique notre cousin en allant s'asseoir sur le canapé.

Je reste comme une conne dans l'entrée alors que Jenny prend sa valise pour monter à l'étage, Derek est plus froid que le pôle nord. Au bout d'un moment je décide de suivre la cadence et je monte les escaliers en trainant ma grosse valise derrière moi. Jenny et moi-même allons devoir partager une chambre ce qui ne m'enchante pas des masses, je suis plus tôt bordélique et ça a tendance à agacer ma jumelle, elle n'est pas maniaque mais il me suffit de quelques minutes pour qu'une pièce devienne un véritable champ de guerre.

Je me laisse tomber sur un des lits présents dans la pièce et fixe le plafond, je me demande si maman va bien et si elle est heureuse. Nous l'avons quitté dans le moment où elle a sans doute le plus besoin de nous et de notre soutien. Tout ça me fait mal.

- Tu devrais ranger tes affaires. Réplique ma sœur en ouvrant sa valise.

Je hoche la tête et descends du lit pour regarder ma valise, elle est aussi bien rangée que d'habitude et il y a un peu n'importe quoi dedans. J'en viens même à me demander si j'ai assez de vêtements pour tenir cette année. Je soupire et me décide à tout ranger en allumant la musique de mon portable.

Quelques heures plus tard nous avons toutes les deux finis et je n'ai jamais vu une chambre aussi rangée. Bon, mieux vaut ne pas ouvrir les placards de mon côté. Nous descendons les escaliers et remarquons que Derek n'est plus là, ils nous laissent seuls alors que nous sommes arrivées que de puis quelques heures?!

- Je crois qu'il nous a laissé un mot. Je remarque en m'approchant du plan de travail.
- On s'en fou Lana, c'est un con on ferait mieux d'aller se balader en ville pour passer le temps.

Je remue la tête de droite à gauche et lis la note sous le regard lassé de ma sœur, c'est vrai que dans le fond elle a totalement raison, Derek n'a pas l'air de nous apprécier particulièrement.

- On ferait mieux de rester ici il a écrit qu'il est partie pour une urgence et qu'il reviendra tard dans la soirée, il y a toutes nos affaires de classe dans un placard.
- On s'en fou! Réplique Jenny en me tirant par le bras. On va juste visiter un peu, c'est pas dangereux.

Je hoche les épaules et décide de la suivre, après tout elle a raison, cela fait beaucoup de temps que je ne me suis pas promenée dans les rues de Beacon Hills. L'après-midi a beau être bien entamé et pluvieux c'est drôle de se balader dans les rues de cette petite ville mais tout ça ne me rappelle pas tant de souvenirs que ça, je ne pense qu'à ma mère, on a passé nos vacances d'été avec elle et je pensais sincèrement qu'elle commençait à aller mieux mais vu comment la situation a dégénéré je vois bien que ce n'est pas le cas. Je continue à avancer en trainant des pieds dans un silence de plomb, ce n'est pas un silence gênant mais chacune de nous est dans ses pensées.

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