Je me sens tellement seule,
tellement vide à l'intérieur.
Personne ne voit rien,
et moi, je ne vois que cette solution,
que cette porte de sortie.
L'idée tourne et tourne dans ma tête.
Je n'ai pas d'autre choix,
pas d'autre envie.
Juste un besoin
irrémédiable que tout s'arrête.
La parano s'installe.
Nous éloignant de nos amis,
pour nous rapprocher plus du gouffre qu'est la solitude.
On se sent couler.
Notre respiration se coupe.
On retient nos larmes
et nos cris.
On se sent délaisser.
On ne voit plus les autres.
On se renferme.
Puis nos yeux se ferment,
pour ne jamais se rouvrir.
D'un coup de gomme,
j'efface les mots.
D'un coup de lame,
j'efface les pleurs.
La parano est parfois justifiée.
Nos amis partent.
Lassés de notre attitude morose.
Pourtant, on se force à rire
et à sourire.
Mais ça ne leur suffit pas.
Ils ne comprennent pas qu'on ne peut pas faire plus.
Alors on s'enfonce,
on se noie,
on s'enlise,
et on se laisse faire.
Parce qu'une fois entraîné dans cette chute,
on ne peut pas survivre.
Se débattre serait inutile.
On le sait
et on l'accepte.
Puis on meurt petit à petit.
Il faut juste abréger nos souffrances,
pour enfin esquisser de nouveau un sourire sincère.
Les larmes creusent nos joues,
les insomnies et la fatigue, nos cernes
et les lames, les veines de nos bras.

La ChuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant