☛ Prologue : la nuit où j'ai rêvé

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18 mai 2013 — San Francisco

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18 mai 2013 — San Francisco.

San Francisco était plongée dans l'ombre depuis plusieurs heures, laissant rêves et cauchemars se disputer l'inconscient des habitants paisiblement endormit.

Dans une maison hautement sécurisée sur la colline de la ville, les Greenwood s'étaient assoupis dans l'espoir de vivre un lendemain meilleur. Jenna se débattait dans ses draps de satin, on l'entendait murmurer des phrases incohérentes.

Les mauvais rêves avaient pris le contrôle de son esprit.

Ils avaient décidé de la transporter dans un champ parsemé de fleurs où la douce odeur de pollen n'existait pas. Le soleil brillait de mille feux au-dessus d'une bâtisse vieillie par le temps. Debout, elle contemplait la forme qui se créait à côté de la maison. À chaque clignement de paupière, la scène qui se présentait à elle se rapprochait, furtivement. Jenna pouvait à présent, ressentir la chaleur de l'étoile jaune au-dessus d'elle et distinguait un homme tenant un revolver.

Malgré ses efforts, ses pieds ne bougeaient pas. La condamnant à affronter l'arme pointée vers elle. Elle tenta de crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche. L'individu esquissa un sourire malicieux avant d'appuyer sur la gâchette pour tirer la balle du canon. Jenna vit le morceau de métal s'expulser vers elle et au moment de l'impact elle se réveilla en sursaut.

Elle avait du mal à respirer, la cadence de son rythme cardiaque était rapide et chacun de ses membres tremblait. Tout son être était encore déstabilisé par le mirage qu'elle venait de vivre. Ses mains étaient moites, son front dégoulinait de sueur et son cœur pulsait. Si fort qu'il aurait pu perforer sa cage thoracique.

Fixant la porte de sa chambre, ses yeux tentaient durement de s'habituer à l'obscurité de la nuit. Elle distinguait les formes de ses meubles, mais n'arrivait pas à tous les identifier. Comme si elle avait oublié chacun des détails qui constituaient son univers. Le bruit désagréable du coup de feu résonnait dans ses oreilles, d'une façon si continue qu'il lui paraissait réel.

Des hurlements. Voilà ce qui fit disparaître l'écho de son rêve. Suis-je encore endormie? se demanda-t-elle. Elle se leva brusquement, manquant de tomber à terre. Jenna colla son pavillon contre le bois froid pour comprendre si les cris venaient de son imagination ou si un drame se déroulait en bas.

— Ne la tue pas s'il te plaît ! entendit-elle à travers la porte.

Instinctivement, elle recula. Cette voix était celle de son père. Les mots, qu'il avait prononcés, lui glacèrent le sang. Elle avait ressenti la peur dans sa supplication. Tout était bien réel, elle n'avait rien inventé.

Cette nuit, un intrus s'était introduit chez eux.

Jenna tendit la main vers la poignée en respirant profondément. Ses parents étaient en danger et elle devait leur venir en aide, bien qu'elle ait perdu toute bravoure en entendant les paroles de son paternel. Alors qu'elle eut le courage d'ouvrir la porte, un son aigu résonna dans toute la maison. Un objet en verre s'était brisé, détruisant l'once d'audace qu'elle détenait.

Une nuit pour tuer (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant