Nous sommes

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Nous sommes des enfants de la lune non-malades,

Nous sommes des gens à qui on a coupé la tirade,

Nous sommes comme des esprits errants et perdus,

Se sentant comme une âme échouée déçue par un jardin d'Eden déchu.


Nous sommes sûrement de ceux qu'on ne voit pas,

Qu'on ne regarde pas, qu'on aime pas,

Ceux qui sont indignes de tout intérêt,

Ceux qui ne croient plus en rien, et surtout pas aux fées,


Nous sommes ceux qui ont aimé, aidé, et espéré ;

Ceux qui ont vu leurs rêves d'antan chavirer

Ceux qui s'accrochaient à une vaine utopie,

Ceux qui confondent désormais coeur et débris.


Peut-être ceux qui ont perdu la tête,

Ceux qui ont envie de se couper les artères,

Ceux dont la vision, brouillée par les larmes, fausse tout,

Ceux qui craignent de devenir ou d'être fou.


Mais, et si nous étions ceux qui avaient vu,

Ceux qui aimaient et qui surtout ont cru?

Ceux qui ont aimé plus que tout l'espoir,

Ceux qui, fut un temps, ne craignaient pas le noir?


Nous sommes des enfants de la lune non-malades,

Nous sommes des gens à qui on a coupé la tirade,

Nous sommes comme des esprits errants et déçus,

Vivant aux rythme des souvenirs perdus.

Des rimes et des versOù les histoires vivent. Découvrez maintenant