All to get out of hell.

Chapitre 3

Cette nuit j'ai rêver, c'était un rêve très étrange.

La situation était totalement banale, j'étais assis sur un banc, mangeant une glace. Mais je n'étais pas seul, j'étais avec mon professeur, Monsieur Ackerman. Son regard autrefois sombre que j'avais vu uniquement en cours était plus doux, comme si il était heureux ou quelque chose comme ça. Je me souviens qu'avant de me réveiller il me fit un grand sourire. Ce sourire, radieux, lumineux, sincère.

Cela contrastait énormément avec le personnage que j'avais devant moi et qui nous expliquait le devoir à rendre. Il avait l'air blasé de la situation. Jusqu'a ce qu'il pose son regard sur moi, et le detourne aussi vite que possible.

"C'est moi où il rougit légèrement ? Qu'est ce que ça veut dire ?"

Il me m'appela à la fin du cours.

" - Bonjour Eren, tu n'es pas pressé j'espère ?

- Non monsieur.

- Bien, je voulais prendre de tes nouvelles.

- Je vais bien, merci de vous inquièter. Répondis-je, je n'ai vraiment pas envie de m'étaller sur le sujet. J'ai honte d'avoir fais ce que j'ai fais sur internet, ça me plombe le moral, mais je n'ai pas le choix.

Il me regarda un moment, essayant de trouver une fissure montrant un signe de faiblesse.

- Es-tu sûr ? Tu as trouvé un travail ? Si tu as besoin d'aide financière..."

Sur cette phrase, je fondis en larmes. Cachant mon visage de mon professeur. Je détèste que les gens me voient comme ça, faible, en larmes. Je pensais à ce que je faisais sur internet pour pouvoir manger, j'ai honte, je suis dégoûté.

- Je... Je...

- Ne te mets pas dans un état comme ça. Sa voix se voulait douce.

- Je.. Monsieur, j'ai honte, je ne suis capable de rien... Je ne m'en sors pas, je n'ai plus rien dans mon frigo, mon évier à flancher... Je suis perdu Monsieur Ackerman dans ce monde dur et étranger.

Monsieur Ackerman alla fermer la porte de la classe, je restait là appuyé sur un banc ne sachant plus contenir mes larmes. Une main se déposa délicatement sur mon épaule, me faisant m'assoir. Mon professeur s'agenouilla devant moi, le regard plus triste que jamais. Je n'avais jamais vu cette lueur dans ses si beaux yeux. Il prit mes mains dans les siennes.

- Je vais t'aider, pour cette fois.

- M'aider ? Ma voix est cassé par les sanglots.

- Il faut t'apprendre comment vivre seul, si tu es d'accord on va tout les deux à ton appartement. Je regarde ton évier, puis on ira acheter de quoi remplir ton frigo. T'en dis quoi Eren ?

- Je... Merci."

C'est ainsi que nous sommes partis, Monsieur Ackerman entra dans mon appartement, son regard parcourant la pièce.

- C'est sale... Tu as de quoi nettoyer ?

- Pas vraiment... J'ai un lave vaisselle mais pas de produit d'entretient. Pourquoi veut-il savoir ça ?

- Note ça quelque part, on ira en acheter, c'est une vraie porcherie."

Peu de temps après que mon professeur ai regarder mon évier, il fonctionnait de nouveau. Nous sommes partis directement à la superette, il dépensa son argent dans des légumes, boites de conserves, produits ménager et j'en passe. J'étais vraiment mal à l'aise que mon professeur m'achète tout ça. Ce n'était pas à lui de le faire, mais comme je n'avais de nouveau plus d'argent je ne bronchais pas.

De retour à l'appartement, il était déjà dix-neuf heure.

"- Monsieur, merci pour tout.

-De rien gamin, je vais rentrer.

Mon professeur quitta le pallier de mon appartement et descendis quelques marches, mais une poussée d'adrénaline me poussa à le retenir.

- Attendez, est-ce que... Vous voulez bien manger avec moi ? Bordel, pourquoi j'ai demander ça moi ?

- Hein..? Tu ne sais pas faire à manger ?

- Si, mais je n'aime pas être seul, j'ai toujours vécu entouré d'autres enfants...

Il soupira

-D'accord gamin, pour cette fois je veux bien."

Je lui aurait presque prit dans mes bras si je ne m'étais pas retenu, j'étais heureux d'avoir quelqu'un chez moi pour le souper.

Le repas près, il s'assit à table, face à moi et commença à manger. Il y avait un blanc, lui ne parlait pas, sûrement parce qu'il n'en avait pas envie. Moi je ne savais quoi dire.

- Hum, dites moi Monsieur..

-Oui ?

- Quel âge avez-vous ?

Il sembla s'étouffer avec son brocoli, puis repris son sérieux implacable.

- J'ai vingt quatre ans, pourquoi ? J'ai l'air vieux ?

- Eh bien, comment dire, la première fois que je vous ai vu j'étais étonné que vous soyez professeur, vous aviez l'air jeune.

- Pardon ? Il s'offusqua.

- Vous n'êtes pas très grand, ça vous donne déjà deux ans de moins. Puis votre visage est plutôt fin, comme un ado. Mon professeur fronçait les sourcils plus je parlais. Mais votre voix est grave, lasse, comme quelqu'un qui a beaucoup vécu, ou vécu de mauvaises choses.

- C'est vrai Eren, j'ai vécu de mauvaises choses, comme tout le monde. Et c'est pour ça que je veux t'aider.

- M'aider ? Pourquoi moi ?

Monsieur Ackerman sembla réfléchir l'espace d'une seconde, puis enchaîna.

- Vois ça comme une revanche personnelle, je veux te donner l'aide que je n'ai pas eu."

C'est dès cet instant précis que ça à commencer, je ne dirais pas que j'ai eu le coup de foudre par ses paroles, mais j'ai été séduit par la sincérité de son regard. Et son léger rictus me fit fondre instantanément. Je ne qualifie pas ces sentiments "d'amour", c'est une attirance, il me plaît. Mais je n'en ferai pas plus. De un, parce qu'il est mon professeur. De deux, j'ai un métier pas tout à fait correct. Je ne peux pas entretenir une relation pareille. Cependant Monsieur Ackerman est tout de même quelqu'un de... Waow, quoi.

En dehors des cours, où il est blasé d'être là, c'est quelqu'un d'énergique, d'ordonné, et qui sait ce qu'il veut. Et puis, son léger rictus me fait un effet que je n'avais encore jamais eu. Et ses doigts, ses mains, blanches et fines. Elles ont l'air si douce, je voudrais si fort que ça soit elles qui me touchent pour la première fois.

Mais faut pas que je rêve, qui voudrais d'un gars comme moi ? Monsieur Ackerman doit sûrement avoir une petite amie, et elle il l'a touche...

J'aimerai tellement, monsieur, que ça soit vous la première fois, et pour toujours.

"Putain, je crois que j'aime ce mec."

A suivre les canetons !