CHAPITRE 1

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Je me prénomme Ahélia, j'ai 19 ans et j'habite au coeur de Séoul. On me surnomme "예쁜 꽃", signifiant "jolie fleur" à cause de mes yeux bleus, pour le moins atypiques à Séoul.

Je vis toujours chez mes parents que j'aime du plus profond de mon coeur, bien évidemment, mais comme beaucoup d'adolescente, je leur casse les pieds trop souvent. A cet effet, aujourd'hui encore je me suis prise la tête avec eux, et, à vrai dire, je ne sais même plus pourquoi. Mon père m'est tombé dessus quand je rentrais des cours et il ne m'a pas lâché d'une semelle pendant 2h. Afin d'éviter un affront trop important, j'ai pris la décision de fuir, comme à mon habitude.

Marcher pendant des heures parfois dans la ville animée, parfois ce perdre au fin fond d'une rue adjacente ou quelque fois m'assoir dans un café et me perdre dans mes pensée. Voila mon "échappatoire" pour ne plus me brouiller avec mes parents, et ça marche !

Je marchais donc dans la ville en regardant les voitures passer. Je jetais, de temps à autre, un coup d'oeil derrière moi, un vieux réflexe que ma mère m'avait transmit.

Il était maintenant 20h, les voitures se faisaient toujours aussi nombreuses et la circulation ralenti énervait certains conducteurs qui s'imaginaient rentrer plus vite chez eux en s'acharnant sur leur pauvres Klaxons. Je pris la décision de m'isoler de se brouhaha, qui devenait encore plus stressant que chez moi, en saisissant mes écouteurs et en m'aveuglant par la douce mélodie qui bourdonnait dans mes oreilles.

Oubliant le monde autour de moi, sans même plus entendre les klaxons intempestifs des voitures, mon corps s'abandonna dans un sentiment de liberté et de sécurité, me menant doucement à rejoindre une petite rue piétonne, aux abords de la grande route.

Semblant peu fréquenté, ni par les piétons, ni par les voitures, je slalomai entre les plots séparant le trottoir de la route. Je me laissais guider par les ondulations de la musique, qui me firent me rapprocher dangereusement du milieu de la rue.

C'est à ce moment précis que je vis ma vie dérouler sous mes yeux.

En me retournant, interpellée par un bruit, une grande lumière blanche vins m'aveugler totalement. En une demi fraction de seconde, j'avais eu le temps d'imaginer ce qui m'attendant au fond de ce long tunnel lumineux, sans réaliser que j'étais en fait déjà sur les fesses, au sol...

J'avais, par réflexe, fermé les yeux, tout en me préparant à l'impact. En les rouvrant, je vis la carrosserie noir d'une jolie berline, arrêtée à deux centimètres de mon nez.

Une porte claqua et des pas rapides se firent entendre

Inconnue - Oh mon dieu ! Je suis désolé ! Vous n'avez rien ?
Moi - Je... euh, je crois que ça va.

Je pris la liberté de m'adosser à la voiture, dans l'attente de retrouver mes esprits. Alerté, le conducteur se précipita vers moi

Inconnu- Comment vous sentez vous ? La voiture vous a touché ?

je n'arrivais pas à déterminer si il était réellement inquiété par une potentielle blessure, ou qu'il avait trop peur de perdre son permis.

Il me prit les mains et regarda, chastement, mon corps pour s'assurer d'une quelconque injurie. Au moment auquel je leva les yeux sur cet homme, j'oublia l'intégralité de ce qui venait de se produire. La personne qui se tenait devant moi était en fait Kim Namjoon, le célèbre rappeur, autant populaire en Corée que à l'international. Il dégageait un charme naturel, qui ne pouvait laisser personne indifférant.

J'étais partagée entre le stresse et l'admiration. Je ne savais plus quoi faire ni quoi dire. Il semblait inquiet et doux à la fois, s'était une sensation particulière qui me tiraillait.

Namjoon- Je suis vraiment désolé, j'aurais dû faire plus attention, pardonnez mon étourdissement.
Moi- Non... c'est ... c'est moi qui devrait m'excuser, je ne faisais plus attention et j'ai occupé la route sans me préoccuper des autres. Je suis sincèrement désolée !

Il me fit un sourire qui paraissait être un sourire timide, en tout cas il semblait vraiment sincère. Il baissa la tête toujours avec son sourire timide.

Namjoon- Au fait je m'appelle Namjoon ! Et toi ?

J'abaissa bêtement la tête, me sentant rougir

Moi- Je... je m'appelle Ahélia.

A ce moment, nos regard se croisèrent maladroitement. Voyant que plus personne n'oserait réengager la conversation. Pourtant, il fallait bien combler ce vide, dans cette situation peu anodine.

Namjoon semblait hésiter à prendre la parole, puis il céda

Namjoon- Bon (en se levant) souhaiteriez vous faire un constat ? Ou déclarer quelque chose auprès de votre assurance ? Je comprendrais ne vous inquiétez pas.

Je repris mes idées, d'un coup d'un seul, et me rendis conte du malaise.

Moi- Oula non ! Surement pas ! J'estime que j'ai autant de tords que vous, par conséquent, si nous décidons de lancer une procédure, elle ne sera avantageuse pour personne. Néanmoins, si je puis me permettre, pour me faire pardonner, j'aimerais vous payer un café si vous avez le temps.

Namjoon- Avec plaisir ! Mais laissez moi vous inviter s'il vous plaît

Moi- Nous verrons alors qui sera le plus rapide pour régler

Namjoon- Marché conclut, allez venez !

Il me tendit sa main pour m'aider à me relever. Puis, je le suivi vers la portière passager de sa voiture. En bon gentleman, il m'ouvrit la porte et me laissa m'installe.

J'avais toujours un peu de mal à croire que je me trouvais actuellement dans la voiture d'une star coréenne. Et que à cet instant, beaucoup de personne sur cette planète, m'enviait à mourir.

Par accident !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant