CHAPITRE I : LE TRANSPORT.

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C'était le grand jour. Nous sommes tous réunis sur le quai attendant inlassablement le train qui nous conduirait vers " le nouveau monde ". Étrangement, seuls les juifs y était conviés !  On nous avait demander de porter un morceau de tissu autour du bras... c'était un tissus blanc, salit par son ancienneté, avec une étoile de David bleu marine. J'étais mal à l'aise à l'idée de devoir porter ce symbole comme signe distinctif de ma religion. Je pressentais quelques chose de mauvais. Pour autant, ils nous ont juste présenter cela comme étant une race plus pure que les autres et dont la qualité de vie méritait d'être revue. Chaque juif avait le droit à un meilleur logement soi disant plus convenu au intempéries extérieur ainsi que plus confortable pour la famille dans son ensemble. Seulement voilà, je n'ai pas de famille donc voir toute ces personnes réunis et en extase était un réchauffe coeur mais je ne pouvais nier que cela provoquait en moi un immense agacement ainsi qu'un sentiment de solitude profond.
Je passe une main dans mes cheveux, peut être que c'est la centième fois aujourd'hui... mes mains souillées par le froid et la fatigue me font veiller à tenter de me réchauffer comme je peux.

???: Mère ? Mère ?

Une voix de jeune femme frêle ce fit entendre, pleine de fatigue et de désespoir. Elle était là, une jeune blonde recroquevillée sur elle même, s'accrochant désespérément a ses genoux écorché par la dure vie d'ouvrier et poussant un énième soupir de fatigue. Elle a 15 ans peut être... notre âge n'est pas si éloigné. Je me redresse du haut de mes un mètre soixante quinze et m'approche d'elle pour éviter qu'elle ne se fasse marcher dessus par les visages ternes et naïf des hommes et femmes qui l'entoure.

Rebelle : bonjour...

Elle relève ses yeux bleu océan vers moi avec une grande timidité. Ses lèvres écorchées par le froid et la déshydratation s'entre-ouvre à plusieurs reprise sans que pour autant, un seul son ne sorte de sa bouche. Force est de constater qu'elle est vraiment très mignonne pour son âge. Son visage creusé par sa légère maigreur laisse voir son grain de peau clair voir blanchâtre. Ces cernes noircies ne sont que légères mais font bien ressortir la couleur de ses yeux. Ses cheveux d'or sont comme la paille mais semble donné un élan absolu de féminité a cette face accablée par le désespoir. Comment ne pas venir en aide a une femme qui est dans le besoin ?

Rebelle : venez avec moi on va juste s'éloigner de tout ces gens...

Elle fronce ses sourcils fin et délicat puis esquisse un mouvement de recul devant la main que je lui tends à présent. Je n'ai pourtant pas l'air d'un malotru et j'ai toujours cherché à faire belle face devant mes rencontres. Pourtant, mon physique et ma gentillesse ne semblait pas suffire à lui prouver ma bienveillance. Je prend la peine de m'accroupir malgré la fatigue et prend la parole d'une voix douce et posée.

Rebelle : je ne veux pas vous faire de mal. A vrai dire, je n'ai pas pus m'empêcher d'entendre votre désespoir. Je pensais essayer de vous aider à retrouver votre mère.

Dans son regard, je pouvais lire une grande hésitation lorsqu'à nouveau je tends la main vers elle. Mais voyant que je ne cherchais pas à la forcer, elle saisit ma main, tremblante et timide, puis je rejoins en sa compagnie, mes affaires déposées dans un coin à quelques mètres d'ici contre un mur et récemment rassemblées à la demande des soldats allemands. Je me saisis de mes bagages et la jeune femme me suit de près le regard plongé sur le sol. Nous marchons a travers l'épaisse foule mouvementé a la recherche de sa mère. Durant notre recherche je me permets de lui adresser la parole dans le but d'apprendre a la connaître.

Rebelle : je m'appelle rebelle black et toi ?

Après hésitation, elle répond timidement.

???: katrina.
Rebelle : tu as perdus ta mère depuis longtemps ?

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