Chapitre 1

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Nos dernières affaires ont été empaquetées.
Tante Maria court dans l'appartement pour s'assurer que nous avons rien oublié.
Louis, assis devant l'entrée, serre contre lui le nounours tricoté par grand-mère en retenant ses larmes.
Je le comprends. J'ai beau être excitée à l'idée de déménager,moi aussi, j'ai peur. J'ai imaginé cet instant si souvent....maintenant que nous y sommes enfin, j'ai une grosse boule au ventre.
Les choses se précipitent lorsque grand-mère, grand-père et les cousines viennent avec nous à l'aéroport. Le plus dur, c'est le moment des adieux. Ils m'étreignent de toutes leurs forces, comme pour prendre l'empreinte de mon corps.
Entre deux sanglots, ils nous recommandent d'être courageux, de penser à notre avenir et de profiter au maximum de la nouvelle vie qui nous attend à Mobius. Je leur promets :

- On vous écrira, on vous appellera....et puis on vous rendra visite, et vous viendrez à Noël.

- Bien sûr, répond Tante maria

Je sais que c'est faux, Ils passeront les fêtes dans la grande maison de grand-mère et grand-père avec les cousines et Tante maria, autour de la grande table près du feu de cheminée. Comme tous les ans.
Le temps de franchir la douane, Louis fond en larmes, lui aussi. Je prend une grande inspiration pour retenir les miennes. C'est dur de quitter Paris pour se lancer vers l'inconnu.
Dur de laisser sa famille, ses amis.....
Mais c'est ce dont je rêve depuis des années.
J'avais 10 ans quand mes parents sont partie travailler à Mobius. Maman nous a expliqué qu'ils y gagneraient plus qu'avant et qu'un jour. Là-bas, la vie serait plus belle. Pourtant, avant qu'ils s'en ailles, nous n'étions pas malheureux.
Ils me manquait beaucoup .

                                                            Flash back

Assise à la fenêtre de ma chambre, je contemplais les toits. Les hirondelles qui nichaient dans les combles de notre immeubles ( moi: avant qui leurs parents partent ils habités dans un immeuble ) s'élançaient vers le ciel bleu avant de redescendre en piqué. Je me demandais s'il y en avait à Mobius.
À l'approche de l'hiver, je rêve de m'envoler avec elles, vers un pays ou le soleil brille toute l'année. Et où notre famille serait enfin réunie.
À Paris, les hivers sont rudes. Une épaisse couche de neige recouvre le sol. Les toits sont saupoudrés d'un nappage blanc, et il faut porter deux paires de chaussettes pour ne pas avoir les orteils gelés.

- Est-ce qu'il neige à Mobius ? a demandé Louis à maman quand ils ont revenu pour Noël

- C'est très rare. Mais il fait encore plus froid qu'ici !

- Vous pouvez nous y emmener ? ai-je enchaîné.

- Un jour, Amy! Tu c'est dans ce pays,Amy, tout est possible ; le travaille y est récompensé à sa juste valeur. Les rues sont pavées d'or. Enfin, pas au sens propre, bien sur !

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⏰ Dernière mise à jour : May 07, 2017 ⏰

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