Si le temps s'emmêle, vêtu tantôt de pourpre ou bien d'azur, faut-il qu'il s'en mêle, lui qui ignore tant que ce qu'est une Rose si belle fleur ou mon nom en ton souffle ?
Car au fond de tes yeux, moi, je le vois qui ne se résigne qu'à toi, et par-delà ton regard, d'un sulfureux plongeon au cœur de ton âme, oui je le vois qui s'enflamme.
Ne serait-ce que passagère, assaillante lumière, ou plus brûlante encore qu'un désert lorsqu'enfin à moi elle s'en revint ?
Ou n'est-elle qu'éphémère, brûle et force de l'éclair, sombre noirceur de la nuit, cette douce merveille que jamais l'on n'atteint ?
A chaque son le matin je sais que se séparent nos destins, pourtant dans l'éclat de l'aube obscure et timide, bientôt se rejoindront nos mains dans ce si tendre écrin,
Parce que toi tu le sais si bien, qu'irradiant de bonheur à l'appel de ta fleur, ton coeur et ton corps ne s'accrochent qu'aux miens.