Feelings / Spirit

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Je l'ai attendu. Pourquoi ? J'en sais rien. Enfin, si, mon coeur m'a dit qu'il voulait en savoir plus sur ce faux roux. Ce doux dégageait quelque chose que je ne saurais dire.

Il m'intriguait.

"Tu... m'as attendu ?" Fit ledit faux roux en ayant les yeux écarquillés.

"Tu voulais parler de quoi ?" Lui répondis-je aussitôt.

"Je... Pas ici, allons chez moi." Une aura marron se mélangait à son âme bleue claire brisée. Il voulut répliqué mais je le devança.

"Très bien." Soufflais-je.

Il s'apprêtait à répondre avec joie son aura qui commençait à devenir un peu bleue claire et sa couleur marron était toujours présente. De quoi avait-il peur ?

"Tu as peur de quoi ?"

Il était anxieux, rien qu'avec ses yeux on pouvait le voir, pas besoin de regarder son aura.

"Montres moi le chemin."

Sans plus attendre il me prit la manche et je le suivit sans broncher un mot jusqu'à ce que nous arrivions face à un immeuble. Nous montions seulement au premier étage. À peine la porte fermée que son visage apeuré s'adoucit. Nous nous installions sur le canapé après avoir mit nos vestes sur les chaises.

"Tu as raison, j'ai peur dehors, seul. Mais le plus important c'est : comment tu as su que j'avais un sourire faux ?" Jimin eut un air sérieux, pas de faux sourire, son aura était marron foncée.

"Une peur profonde ou une grande tristesse."

"Hein ?" Jimin semblait surpris. Merde. Je me suis exprimé ouvertement.

"Rien." dis-je en fuyant du regard. Mais contre toute attente, il me prit le menton et tourna mon visage vers lui.

"Tu... Qu'est-ce que tu es ?"

"Et toi, qui es-tu pour me demander ça ?" Rétorquais-je pour ne pas avoir à me justifier, alors que sa main maintenait toujours mon menton.

Son aura changeait peu à peu en rose clair, ce qui signifie qu'il commence à s'énerver. En même temps je lui pose une question alors qu'il m'en pose une. Ça rendrait fou n'importe qui. Je soupirais.

"Je vois la couleur des âmes des gens." Au moins que quelqu'un le sache. "Je veux pas que tu le dises à autruis. Et puis, pourquoi je te le dis à toi, l'être à l'âme brisée, bleutée, marron, et percée à ce niveau ?" Demandais-je en mettant mon index sur son coeur.

"Je..." Il lâcha un soupir avant de plonger son regard dans le mien. "L'amour, la déception, la trahison, la jalousie, la haine, la mort, la peur... La solitude." Sous cette liste de multitude de sentiments, chaque couleurs apparaissaient après s'être fait prononcée, comme si il y avait des souvenirs sous ses dires. Mais on dirait qu'il ne me disait pas tout. "Depuis quand tu vois les âmes ?"

"Depuis... enfant, même si je ne savais pas spécialement pourquoi, je voyais toujours des couleurs, presque comme de la fumée autour de chaque personne présente. Jusqu'à ce que je comprenne le fonctionnement, car même une simple lettre de ma mère évoquant seulement quelques couleurs et leur signification, alors qu'il en manquait plusieurs, ce fut difficile car quand on est enfant on dit tout ce qu'on voit. J'étais alors traité de monstre où que j'aille, ce qui m'a forcé à changer de ville très jeune, c'est-à-dire quitter ma famille d'accueil, qui avait acceptée par chance, et me retrouver dans cette ville où personne ne me connait."

"Tu avais cherché à te faire des amis ?" Demanda Jimin, curieux. Mon regard se tenait face à un point invisible.

"Non."

"Pourquoi ?"

"Les gens ne sont fait que de mensonges, même toi tu mens chaques jours en souriant faussement."

"Alors pourquoi tu as accepté de me suivre ?" Répondu Jimin, ce qui me fit tourner vers lui, et je remarqua bien vite que nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres. Je me leva en direction de la porte mais il me retenait et me tournant face à lui et en me plaquant contre le mur, me faisant lâcher une râle de douleur. "Réponds-moi." Son aura devenait marron clair.

"Pourquoi tu es triste que je ne te réponde pas ?"

"Si seulement, au lieu de percevoir les auras, tu pouvais lire dans les pensées seraient tellement mieux ! Car... J'ai tout simplement envie de connaître la personne qui a su savoir la personne que j'étais derrière ce masque. Tu es bien le premier depuis toutes ces années, alors s'il te pl-"

"Tu m'intrigues." Lâchais-je dans un soupir contre ses lèvres.

Bordel, ça ne faisait qu'un jour qu'il était là, et il me faisait déjà ressentir des choses que mon corps avait oublié avant la mort de mes géniteurs. Et puis il y avait une once de bleue foncé dans son rose.

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Parce-que j'avais envie.