"Coupable."

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- "Monsieur Alexander Todd, homme âgé de 20 ans, accusé d'homicide volontaire sur son père et sa petite soeur ..." 

Jai merdé.

- "Aurait utilisé un couteau pour poignarder son père dans le dos, aux alentours de 23h. Se serait acharné sur son cadavre avant d'aller égorger sa petite sœur dans son sommeil ..."

J'ai merdé, jusqu'au bout, j'ai fait une bêtise que je ne pourrai jamais réparer.

- "Vous auriez vous-même appelé la police aux alentours des 3h du matin, pour dire que vous aviez fait quelque-chose de mal."

Je le sais, que j'ai merdé. Tout le monde le sait, maintenant. Le Juge le sait, la Police le sait, mon avocat le saurait si j'en avais un... Le reste de ma famille le sait. On le sait tous. Mais je suis le seul qui m'en rende vraiment compte, car c'est moi qui vais être puni.

- "Nous avons des preuves. Alors, Alexander Todd, qu'avez-vous à dire pour votre défense ?"

Je n'ai rien à dire, et ils le savent. Ils jouissent de me voir démuni, sans défense. Ils veulent me voir emprisonné, me voir croupir dans une cellule, car rien ne peut être pardonné. 

Je lève un regard perturbé, fatigué, vers le Juge. Il me toise de son œil sévère, le poids de la justice m'écrase les épaules et courbe mon dos. L'endroit n'arrange rien.
Une mèche de mes cheveux, noirs, est collée à mon front pâle à cause de la sueur qui le recouvre. Mes yeux vert pâle osent se diriger vers les autres personnes dans cette salle, celles qui décideront de mon sort. 

Quelques minutes passent. Les secondes s'écoulent dans mon esprit, je m'imagine un "tic-tac" qui m'approche peu à peu de ma sentence, semblables aux gouttes de sang qui coulaient de la gorge de ma sœur, allant se percuter au sol. Puis le gong sonne, résonne dans ma tête, dans une musique lugubre, emplie de tristesse et de regrets. 

- "Monsieur Todd, les Jurés ont parlé. Vous êtes déclaré coupable, et donc serez condamné à 20 ans de prison ferme."

Des murmures réprobateurs parcourent la salle. Ils voudraient me voir mort, il ne veulent pas imaginer le fait que je puisse ressortir de mon nouveau chez-moi dans un futur proche. Ils veulent me voir pleurer, supplier, m'excuser. 

Mais je me contente de me lever, laissant deux Policiers m'emmener, alors que mes oreilles doivent encore subir les derniers cris de protestations, les menaces, et le bruit que le Juge fait à l'aide de son marteau, demandant le silence. Je suis emmené dans un monde plus sombre, et je sais que c'est la seule chose que je mérite. 

Derrière-moi, je laisse mon passé, mes joies, mes tristesses, mes peurs, ma famille. Et ma grosse connerie. Car devant-moi s'ouvrent au travers de ces portes boisées une vie de misère et de survie dans un endroit pitoyable qui n'attend que moi, les bras ouverts.

La prison, ce mot me fait rire. Là-bas doivent sûrement se trouver des gros durs musclés, des gens sans pitié. Je serai bien pitoyable, moi, avec mon petit corps frêle et pâle, mes muscles inexistants. 

Je n'ai même pas encore de barbe. Ça va être dur de survivre.


***

Bouh ! 

Premier texte, j'hésitais entre un OS et une histoire qui (j'espère) tiendra un moment.

Donnez-moi vos avis !

Bye-bye !

Jailed.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant