2/ Rose

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Elle dansait, chantait, marchait, bougeait cette jeune rose rouge. Seulement une fine lumière venant des étoiles l'éclairant. Elle était heureuse, et vivait, quand elle entendit, un son, assourdissant.

 Elle le reconnu. Le pas, du monstre contre lequel elle était impuissante Elle pouvait percevoir sa voie aiguë, lui déchirant ses petits pores lui servants d'oreilles Elle s'arrêta.Ses délicates pétales se fermèrent lentement. Ses longues épines, épaisses et aiguisées se dressèrent plus vite qu'un coup de feu ne part. Elle avait peur Elle attendait, replié sur elle même, ses pétales d'un rouge sang disparaissant dans l'ombre de la nuit. Et elle espérait, que l'ogre ne la verrait pas.Ainsi, elle le vit Grand comme les arbres, épais comme leur tronc, rapide comme le vent soufflant sur leurs feuilles. La bête dénaturée, apparue enfin, elle était grande, grosse, effrayante. Elle avança, sa longue main près de la fine tige verte de la rose. Un sourire immense aux lèvres. Des dents démesurées, des ongles gigantesques, des fils lui pendant le long du visage. De longues lianes sales, remplies de crasse, de gras. Et la rose sentie, sa si belle tige se faire arracher. Elle mourrait, ne pouvant se protéger face à ce monstre destructeur.

 L'humain marchait, la fleur dans les mains, sur ces chemins si beaux, remplient d'animaux, de végétaux, de fleurs. Il arriva, au bout de cette longue, dense et merveilleuse forêt. Il entrait dans cette ville, marchait le long de ces belles maisons colorées.  Il regardait, envieux, les vitrines des beaux magasins clos, et désespéré, les poubelles remplient, infestées de rats. Cette longue rue, si connue pour sa beauté, mais si méconnue pour ses horreurs.  Des jeunes couples passaient, enlacés, souriant face à la belle vie qui s'étendait devant leurs yeux. Les yeux de l'ogre, eux, étaient remplient de larmes, des larmes de mort. Rien ne le retenait sur ce petit bout de roche. Il se battait tout de même pour voir la vie du bon côté, pour rendre les choses plus faciles. Il arrivait, yeux fixés sur sa rose, dans cette belle impasse, des lumières rouges sur les murs jaunes de maisons, l'éclairaient comme la Lune le faisait quelques heures auparavant...

Le soleil commençait à se lever, et l'ogre, admirait, toujours accompagné de sa rose, l'aurore rosée du matin... Il restait assis, longtemps jusqu'à ce que les passant arrivent. Alors, il s'installa, dans le coin d'une rue de Montmartre, et attendait, qu'un humain possédant une âme passe, lui tende une pièce...

Et il la vit. Cette jolie pièce de deux petits euros. Il la vit, tomber près de ses pieds, elle était belle, neuve, elle brillait sous les rayons du beau soleil du matin. 

La jeune femme l'ayant déposé, possédait une longue chevelure blonde. Un corps presque parfait, elle portait une jupe longue, d'un bleu presque identique à celui du ciel, une chemise blanche, légère, presque imperceptible au touché. Elle montait ces marches, accompagnée de son sac lourd, qu'elle tenait fermement de peur qu'on le lui vole. Elle avançait, les yeux grands ouverts, rasant les murs. Pour arriver, dans cette grande maison où elle ne pouvait qu'être elle même. Elle n'était pas croyante, mais aimait, le froid, l'odeur de l'encens, les pas raisonnants dans les longues allées du sacré cœur. Elle adorait, regarder, les émotions sur les visages inconnus des passants. Et elle le vit. Un jeune homme presque encore un enfant, les joues remplient de larmes, coulant, pour la premières fois sur ce visage fin. Lui, homme, pleurait.

Il avançait, honteux de son attitude si fragile. Mais il se libérait, à savoir que tous ses désires éteins s'échappaient de ses doux yeux bleus. Il et le fit, le triste sourire... Car il savait, que c'était la dernière fois qu'il voyait ces marches, ces touristes, ce soleil, son corps..

Ce texte est pour moi un jeu, grâce à lui, on peut observer le rapport entre des personnes inconnues dans la vie de tous les jours. Il montre aussi que nous avons chacun nos problèmes, et qu'il ne faut pas l'oublier.

N'oubliez pas d'aider les autres quand vous le pouvez.

Bises,

Anonym

Un triste sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant