Braver l'interdit. (relation prof/élève) TOME I

Chapitre 25

Jason arriva avec mes cachets que je m'empressai de prendre. Je m'adossai contre le mur et me laissai glisser jusqu'au sol en attendant que le cachet fasse effet. Vingt minutes plus tard, celui-ci avait fait effet, le soulagement s'empara de moi.

-Tu te sens mieux ?

-Ouais ouais, merci.

-De rien mon cœur.

Je montai dans ma chambre et décidai de me laisser tomber dans lit telle une crêpe dans une poêle. Je me mettais à penser à ce que j'allais devenir après tout ça. L'opération allait-elle marcher ? Allais-je guérir ? Et si je ne guérissais pas et que j'étais destinée à mourir à dix-sept ans ?

Rien qu'à cette idée, je sentis mon estomac se compresser sur lui même.

Point de vue Omniscient.

Deux semaines s'étaient écoulées, et l'opération approchait de plus en plus en vite. L'état d'Ambre se détériora de plus en plus, elle ne pouvait plus suivre les cours au lycée. Quant à Mathias, il lui rendis visite tous les soirs après son boulot. Alors que la femme de sa vie était en train de mourir à petit feu, il commençait à s'écrouler avec elle.

Jason était le plus serein des trois. Il gardait espoir, et il espérait que l'opération marche.

Point de vue de Mathias

Je n'avais pas le moral. Ça allait faire bientôt faire trois semaines qu'Ambre n'était pas revenu, et chaque minutes, chaque secondes, mes pensées étaient destinées à elle. Je partis dans mes pensées mais une voix féminine me ramena sur Terre.

-Monsieur ?

-Oui Monica ?

-Vu que vous êtes le cousin d'Ambre, savez-vous pourquoi cela fait presque trois semaines qu'elle ne s'est pas présenté en cours ?

Je ne savais pas quoi faire, dire la vérité ou bien sortir un mensonge. Mais peut-être que si je disais la vérité, ces garces la laisseraient une bonne fois pour toute.

Je m'assis légèrement sur mon bureau et posai mon bouquin à côté de moi.

-Bon, je vous demande d'être très attentif à ce que je vais vous dire, parce que je ne le répéterais pas une fois de plus.

Tous les élèves se tournèrent vers moi, avec de grands yeux pleins de questions.

-Comme vous le savez, votre camarade Ambre ne se présente plus en cours. Ce n'est pas parce qu'elle à la flemme comme vous devez le penser, et si vous pensez ça, laissez-moi vous dire que vous êtes à côté de la plaque. Pendant les vacances de Noel, on a découvert qu'elle...

Je n'arrivai pas à finir ma phrase.

-Qu'elle était atteinte d'une tumeur au cerveau, ma voix se brisa sur les trois derniers mots.

Je regardai mes élèves paniqués et perdus.

-Désolée monsieur, on ne savait pas... ajouta Vanessa désorientée.

-Maintenant vous le savez. Elle va subir une opération dans une dizaines de jours, on garde espoir mais son état se détériore. Si je vous raconte tout ça c'est parce qu'elle se trouve dans votre classe, alors je compte sur vous pour garder ça que pour vous. Je me demande si elle va pas me tuer déjà parce que je vous l'ai dit.

Tout le monde dans la classe eut un air triste, même Vanessa et Monica.

Point de vue d'Ambre

L'opération approcha, et j'avais peur, très peur. Et si j'y restais ? Non, je ne pouvais pas mourir, j'avais trop de chose qui ne s'étaient pas encore accomplies. La sonnette me fit sortir de mes pensées. Celle-ci m'obligea à me lever de mon lit ce qui était très dur. Je crus rêver en voyant Monica et Vanessa devant chez moi.

-Me dites pas que vous êtes venues jusqu'à chez moi pour me casser la gueule ?

-Non, pas du tout, répondit timidement Vanessa.

-Alors qu'est-ce que vous foutez là ?

-Mr.Thobias nous a parlé de ta maladie, fin il en a parlé à toute la classe, s'expliqua Monica.

-Je vais le tuer putain.

-Non, écoute, on voulait juste s'excuser pour tout le tord qu'on t'a causer, et qu'on espère que tu vas guérir le plus rapidement possible.

-Monica, je ne veux pas de votre pitié ok ? Je suis malade, ouais, mais ça ne change strictement rien entre nous, si vous n'auriez pas su que j'avais un putain de truc au cerveau, vous ne seriez pas venu me voir pour vous excuser, c'est vrai non ?

-Écoute Ambre, on comprend ta réaction, mais maintenant c'est fini on arrête de te faire chier, conclut Vanessa.

-Ok.

Je fermai la porte, tout en soufflant. Je ne voulais pas croire que Mathias avait tout balancé, je ne pouvais pas croire. Il fallait que j'en discute avec lui le plus rapidement possible.

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Encore une fois petit chapitre...