Chapitre 3

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Mon réveil sonna bruyamment, trop à mon goût. Je lui donnai un grand coup, et il tomba à terre avec fracas. Ah, si seulement je pouvais rester dans mon lit...

Je ne vais certainement pas vous dire que cette matinée sera la plus belle, et cette journée la plus parfaite. Ce serait vous mentir. Même si c'est déjà fait...

Hier matin, j'ai du me forcer à sortir du lit, puis prendre mon petit-déjeuner plus rapidement qu'une panthère. J'ai ensuite couru jusqu'a ma voiture, alors que j'ai une grosse antorse à la cheville. Mon arrivée fulgurante à la boulangerie n'avait pas l'air de plaire à tout le monde, encore à cause de mon retard. Et la patronne, que je detestais, ne manquait pas de me le faire remarquer. Et c'était répartit pour balayer, nettoyer et passer les commandes.
Puis en rentrant chez moi, l'appartement était tellement crade que j'avais dû faire le ménage... C'était passionnant.
Honnêtement, quel personne trouve ce genre de journée "parfaite"?

De toute manière, je suis obligé de m'en contenter ou ce pourrait être pire. Bien pire. Alors je ne dis rien, je laisse la vie passer entre mes doigts et la routine fait le reste.

C'est pour cela que je rentrai dans ma voiture avec lassitude. Ma vielle petite clio, si fragile et d'un aspect si tristouné... Un peu comme moi. Sauf que je n'ai pas encore craqué alors que son moteur ne voulait pas faire ce tendre "brouuuum brouuuum" habituel.

Honnêtement, j'avais grand besoin de vacances... Mais pour quoi faire? Pour rester chez moi pendant une semaine et éviter de me lever aux aurores? Pour ne rien faire à part regarder des films, manger et dormir, avachie sur un tas de coussins?
Non, cela m'enfoncerait encore plus (pas dans le canapé, moralement) et ne ferait que multiplier mes petits kilos. Vraiment, ce n'était ce dont j'avais le plus envie.

Pour le moment, ce que je voulais c'etait que ma voiture démarre!
Ce n'était pas gagné... Je cramponnais mes mains au volant en cuire noir, et écrasait ma tête sur ce dernier. Je criai de rage. Et de toute mes forces.

Pour une fois que je n'étais pas en retard...

Quand je pense que Leïla dormait encore... Ah oui, encore un mensonge. Leïla ne se lève pas tôt pour me faire le café. Qui fait ça? Je me demande sérieusement ce qui vous a fait croire à tout ce que je racontais.

Enfin bref. Je sortis de ma voiture, claquai la portière et ouvris le capot. Je ne m'y connaissais pas trop en mécanique mais je pense que voir le niveau d'essence vide n'aiderait pas à démarrer.
Je pris un gros bidon dans le coffre et remplissait le réservoir soigneusement. Et oui, je ne vais pas chez Total ou Esso, mais j'achète, ou plutôt Leïla achète l'essence chez le garagiste.
Pourquoi?
Et bien... parce que c'est moins chère.

Je rentre finalement dans mon automobile; et démarre comme il se doit, le moteur.
Des fois je me trouve stupide.

C'est vrai, il y a un compteur à essence à côté du volant, et je ne prends même pas le temps de le regarder.

5h37. Je me gare à ma place habituel et rentre dans cette boulangerie qui est aussi ma source d'argent.
Mais cette fois-ci j'ai peur de ce qui m'attend. Va-t-on me trancher la gorge ou plutôt me pendre?
Je ferme les yeux, tel une autruche, espérant que ça puisse me protéger des flammes de la patronne. Ce qui est en soi complètement idiot.
Finalement je franchis le seuil et court jusqu'à l'ordinateur, de l'autre côté de l'atelier.
J'ouvre une page internet voyant qu'il est déjà allumé et fait mine de chercher le numéro d'un de nos fournisseur de farine.
Puis j'entends des pas derrière moi...:

"-C'est à une heure pareille qu'on arrive mademoiselle Tessier?

-Mais je suis déjà là depuis une bonne demi-heure!

-Pourtant il y a quinze minutes ta voiture n'était pas encore ici...

-...Je partirai plus tard.

-Mouais, en attendant, tu devrais faire le ménage! On a l'impression de marcher dans de la gadou!

-Vraiment, mais pourquoi?

-Tu ne poses pas de questions! Allez, allez au boulot!"

Je me levai pour prendre une serpillière et voir ce que la patronne entendait par "gadou".
Et, effectivement, on avait l'impression de marcher dans de la boue. C'était équerant, je me demandais ce qu'il s'était passé. Peut-être que des sangliers en avaient marre de la forêt et voulaient se changer les idées dans une boulangerie, on ne saura jamais.

Ce qui me motivais était le fait que derrière ce travail se cachait mon petit salaire. Ho non, je n'étais pas cupide, bien au contraire. Je trouvais que l'argent pouvait rendre les gens fous. Au point de laisser des populations mourrir. Au point de faire la guerre. Au point de ne pas respecter la nature.
Au point de tuer notre maison à tous, notre Terre.
Mais bon, cet argent, j'en avais besoin.

Je començais à passer la serpillière quand quelque chose sur le comptoir attira mon attention...

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Salut!
Voici un nouveau chapitre, certes posté plutôt tardivement (bah quoi j'ai pas dis que j'allais être régulière)
mais qui j'espère vous plaira.

Ps: Si vous voyez des fautes (orthographe, conjugaison...), n'hésitez pas à me le dire! Merci!

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 02, 2017 ⏰

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