Frères de sang [GOT7 - Yugbam]

net.

Les deux jeunes hommes étaient assis l'un à côté de l'autre, prenant leur repas dans le silence le plus calme et reposant. Les deux ne se parlaient plus depuis quelques jours, remplaçant les paroles par des actions. Et c'est ainsi qu'ils s'étaient rapprochés, se regardant parfois pendant des heures sans prononcer le moindre mot.

Et en voilà un de plus, un de leur moment de tendresse. Le brun se réfugiait dans les bras de son aîné, sous le regard surpris et attendri de celui-ci. Mais bientôt, le jeune sentit de plus en plus de poids sur ses épaules, comme si Kunpimook n'essayait plus de tenir debout.

"Dis-moi ton nom."

Le blond ne tenait plus, chuchotant dans le cou de son benjamin qui ne réalisait toujours pas la situation.

"Dis-moi ton nom... Je t'en supplie...

-Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Qu'est-ce qui se passe ?!

-Je..."

Il s'écroula au sol, sous le regard apeuré et confus du brun. En une fraction de seconde, des infirmiers vinrent chercher le malade, pendant que le plus jeune restait figé, à regarder l'endroit où le blond gisait quelques secondes plus tôt.

Quelques minutes étaient passées, et le brun attendait désespérément des nouvelles, tournant en rond dans les couloirs de l'hôpital. Les minutes paraissaient maintenant des heures, et il s'efforçait de ne pas pleurer, de ne pas s'écrouler.
Pourquoi était-il aussi angoissé..? Le plus petit ne représentait rien ni personne à ses yeux. Mais finalement, c'était lui qui, à travers toutes ces étreintes silencieuses, avaient offert au brun l'affection qu'il cherchait depuis si longtemps. Et il n'avait rien reçu en échange.

"Monsieur?"

Il se tourna brusquement, s'attendant à la pire nouvelle qui soit.

"Kunpimook est dans un état critique. Il sera limité dans sa parole et ses mouvements, et devra sûrement changer de chambre.

-Non." Chuchota doucement le brun, secouant sa tête de droite à gauche.

Il marcha rapidement jusqu'à la chambre qu'il partageait avec son ami, et le vit recouvert de câble relié à diverses machines, et du sang recouvrant sa chemise qu'on était en train de lui changer. À cette vision, la dure réalité lui revint brusquement au visage: Kunpimook était en train de mourir.

Il s'avança vers lui, les yeux remplis de larmes et les joues brûlantes, en se rappelant de combien il avait été cruel envers lui, et combien il devait le remercier pour avoir illuminé ses journées dans cet hôpital. Lorsqu'il sortit de ses pensées, il remarqua que son blondinet pleurait à chaudes larmes.

"Non ! Non Kunpimook ne pleure pas! Je vais me renseigner d'accord ? Je... Un don! Je peux t'offrir ma vie, je n'y tiens pas."

Les pleurs du blond redoublèrent sous le regard perdu du plus grand de taille qui ne savait plus quoi dire. Il prit doucement la main du malade et la caressa entre ses doigts fins, avant de reprendre la parole.

"Tu as le nez qui coule. C'est dégoûtant." Souris le brun.

Son interlocuteur gloussa en appuyant sur le bouton qui lui servait à redresser son lit. Sans attendre une seconde, le plus jeune se pencha et embrassa les lèvres rosées de son aîné, sous le regard surpris du personnel présent dans la pièce.

"C'est un peu dégoûtant, non ?" murmura Kunpimook, un large sourire aux lèvres.

Il l'avait fait, il l'avait embrassé. Et lui-même ne connaissait pas la raison de cet acte.