CLAIRE
Recevoir une rose d'Édouard m'a fait plaisir. Je ne vais pas le nier. Cependant, je n'en oublie pas pour autant la conversation que nous devons avoir. Loin de là.
Je tiens vraiment à savoir ce qu'il s'est passé cette nuit. C'est pourquoi je lui demande, ou plutôt ordonne, puisqu'il faut savoir se faire respecter parfois, de me suivre.
Je n'hésite pas une seconde et passe devant lui pour retourner dans la chambre qui à priori, est l'endroit où j'ai passé le plus de temps. Je sais qu'il ne se gêne pas pour me mater, j'en suis certaine, d'autant plus que je sens son regard sur moi.
Dans ces cas là, je me remercie mentalement d'aller courir au moins une fois par semaine. Courir me sert d'échappatoire. Je ne pense plus à rien, hormis le vent qui fouette mon visage à chaque foulée.
Au début ce n'était qu'une passade, après ma plus ou moins rupture avec Marc. Au final j'ai gardé cette habitude, qui me sert de "défouloir". J'ai déjà emmené Lili quelques fois et, même si notre course ne durait jamais bien longtemps, ces petits moment mère-fille sont agréables. Quels qu'ils soient en fait.
Arrivés dans la chambre, je ne prête pas attention pour le moment à Édouard qui se tient juste derrière moi. Sa présence me déstabilise. Son corps me déstabilise. Il faut dire qu'il n'est pas désagréable à regarder. Encore moins à toucher.
Quand je me regarde à côté de lui, je me trouve plus que banale. Je suis presque sûre que sans cette rencontre et cette obligation d'être mon petit ami devant ma mère, il ne se serait pas retourné sur moi dans la rue...
J'ose un regard dans sa direction, et je le vois me regarder un sourire aux lèvres. Je pense qu'il aime que je porte son t-shirt, et bizarrement, ça ne me gêne plus autant que tout à l'heure depuis que je sais qu'il lui appartient...
Lance toi ! Vous n'allez pas vous regarder dans le blanc des yeux pendant une heure !
Je voulais commencer à parler de manière subtile, histoire d'amener le sujet en douceur, mais il faut croire que mes mots ont dépassé mes pensées. Mais c'est plutôt, un mal pour un bien. Il ne fallait pas passer par trente six chemins différents, puisqu'au final on arrivera au même résultat. Mais maintenant, j'appréhende sa réponse.
Tu stresses parce que tu aimerais bien que ça se passe.
Ce petit malin ne m'a pas encore répondu, et il m'observe plus qu'il ne m'écoute à mon avis. Je ne sais pas encore si nous avons couché ensemble. Cependant d'un côté j'aimerais que ce ne soit pas le cas. J'aurais aimé être maître de moi même...
J'aimerais tellement lâcher prise. Il faut que je le fasse. Vraiment. Édouard n'est pas Marc, pas du tout...
J'ai envie de coucher avec lui c'est sûr, il m'attire plus que de raisons, et bordel le sexe avec lui doit être littéralement génial. Je m'en voudrais de ne pas m'en souvenir si ça c'était vraiment passé.
Je le vois ouvrir la bouche pour me répondre, puis la refermer presqu'aussitôt. Il hésite. Je doute.
-Je... Nous... Enfin, nous n'avons pas couché ensemble, se met-il enfin à dire.
-Ah, est la seule chose que j'arrive à répondre.
Je ne sais pas si je me sens heureuse de savoir finalement que ce n'est pas le cas. Une partie de moi est soulagée, et l'autre contrariée. Il n'a pas voulu coucher avec moi ?
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L'inconnu D'une Vie
RomanceLorsqu'elle est en pleine consultation avec un patient, Claire est déstabilisée quand sa mère arrive et l'interrompt. La raison de sa venue ? Une seule et unique question : Quand va-t-elle retrouver un petit-ami ? Son patient, amusé en voyant cette...