Le premier jour

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Je me levai et coiffai mes longs cheveux grisaillé. Je regardai l'horloge murale et remarque l'heure tardive.
Mince, je vais être en retard le jour de la rentrée !

Je me regardai dans mon miroir de mon salon. J'avais revêtu mon petit top gris qui s'accordait parfaitement à ma chevelure. J'avais l'habitude de faire de l'effet aux jeunes gens... et j'adorais ça ! J'avais aussi mis mes hauts talons rouges à paillettes, pour attirer le regard... pensais-je en souriant.
J'attrapai mon sac à main peau de crocodile et jetai un dernier coup d'oeil à mon Idole, Madame Merkel... comme à mon habitude pour la saluer, je portai mes trois droits du milieu de la main droite à ma bouche, les embrassai et les positionnai face à son tableau dans mon entrée.
"- Au revoir mon aimée," lui dis-je.

Et je pris ma voiturette rouge et fonçai vers le lycée, la musique Allemande criant dans mes oreilles. Je n'ai pas précisé : je suis professeur d'allemand depuis 20 ans dans le même lycée. J'adore les Allemands, si je n'avais pas refait ma vie ici, aux États-Unis ; après une quinzaine d'années en France (c'est une longue histoire) j'aurais demandé la nationalité Allemande.

Je sors de me voiture après m'être garée devant le bâtiment. Comme d'habitude, tous les élèves ont le regard braqué sur moi. C'est que je suis trop lumineuse pour qu'ils ne me remarquent pas. J'avance sans honte en roulant un tantinet du fessier (un tout petit peu voyons). Je marche, sans prétention, vers la salle des profs, avant de devoir récupérer mes élèves. Les autres professeurs aussi n'arrêtent pas de me dévisager avec envie. Je le vois, ne le cachez pas, il n'y a aucune honte !

"- Salut mes chers collègues! je lance à l'assemblée déjà toute tournée vers la machine à café.

Je n'ai le droit qu'à quelques timides réponses. Je sais qu'ils sont gênés de me fixer ainsi, c'est pour ça qu'ils n'osent pas trop de regarder maintenant. Ce n'est pas grave, c'est plutôt mignon même. Mais moi je préfère les hommes coriaces, sûrs d'eux, pas les mauviettes-coincées ! Je reprends :

- Comment ce sont passées vos vacances ?

- Bien, bien... répondent certains, hésitants, et l'air embarassés.

- Oooh! Faut pas être coincé comme ça les amis!

Je m'approche alors d'un de mes collègues, M. Soulair, un professeur de littérature avancée, et lui tapote les fesses.
Il commence, gêné :

- Madame Cheminette, excusez-moi mais je ne vous permets pas de faire ce que vous avez fait...Je suis marié Madame !

- Oh! C'est bon Soulair! Et puis, ne m'énerve pas trop, ou je révèle ce que tu ne veux pas que l'on montre au reste du monde! lui dis-je avec un clin d'oeil séducteur.

Alors là, il devient carrément cramoisi ! C'est vraiment trop drôle! Je simule bien-sur! Il ne m'ai jamais arrivé d'avoir une histoire avec cet homme, ou n'importe quel autre professeur du lycée. Je ne parle bien que des profs...héhé...

- Euh...Madame Cheminette! Je ne vois pas de quoi vous parlez! Vous avez du prendre trop de café ce matin! Faites une pause, ce n'est pas bon pour vous! Cela vous fait halluciner!

Wow, pour une fois qu'il répond autant!

- Oui oui, c'est ça chouchou. "

Et je lui relance mon clin d'oeil avec une deuxième petite tape. Il rougit de nouveau. Quel abruti ! Il ne s'est rien passé, mais ça ne l'empêche pas d'être aussi gêné! De toute façon, tant que les autres se font des idées, c'est tout ce qui compte. Ils peuvent croire ce qu'ils veulent, ça ne me dérange pas le moins du monde !

Je sors de cette salle, et me dirige dans la cours de récréation des lycéens. J'ai hâte de les retrouver...

"La grisaille de mes nuits" Où les histoires vivent. Découvrez maintenant