Tu vivra

7 ans

-...C'est une ennemie mortelle qui doit être combattu par tous les moyens pour rendre le monde plus beau. Nous ne pourrons dormir sur nos deux oreilles que lorsque cette atroce maladie serra totalement éradiquer. Alors nous n'aurons plus à nous inquiéter pour nos familles, nos frères et sœur, nos parents, nos enfant et...l'être aimée...

Un rictus ambigu prit place quelques instant sur les lèvres de l'illustre médecins. Il disparut aussi vite qu'il était apparu pour laisser place à l'habituel sourire condescendant qu'il offrait à ses harpies de journalistes. Certes, il ne les appréciait pas mais c'était un bon moyen d'arriver à ses fins, se faire connaitre, récolter des fonds, sauver des millions de gens et être un scientifique reconnu. Mais surtout le sauver lui. Un visage enfantin vint combler sa vue quelques instant avant qu'il ne le chasse d'un revers de main. Les flashs crépitaient.

-Je conclurais par cette phrase de Oscar Wilde '' Seul on va plus vite, ensembles on vas plus loin !''

Les applaudissent fusèrent, les dons aussi, c'était une bonne soirée.

-Dr. Quelques sont vos motivations ?

Toujours ce même visage au grands yeux bleu qui parasite son esprit.

-faire le bien, comme tous les médecins je suppose.

-Qu'est-ce qui vous a décider à vous pencher sur le cas de la schizophrénie ?

Un enfant, innocent.

-Rien de bien particulier, ça m'est tomber dessus, je ne m'y attendais pas.

-Des projet pour l'avenir ?

Un sourire victorieux étira ses lèvres.

-Réussir !

***

Il était en position fœtale contre le mur de la pièce au mur capitonné. Attendant. Il n'attendait pas grand-chose en particulier. Peut-être que le temps passe ou peut-être le retour de quelqu'un. Il regardait les aiguilles de l'horloge tourner. Tic. Tac. Tic. Tac...

-Lèves toi.

-Non..

- Fais-le.

- Tais toi..

- Vas-y.

- Tu n'existe pas.

- Ah ouais ?

- Chut.

- Lèves. Toi.

Il prit sa tête entre ses mains .

-Arrête... Tais toi ! Papa !

- Tss. Tu sers vraiment à rien !

- Papa !

- Cherche pas , Mathieu. Il est parti.

***

Ses doigts tapotèrent doucement le volant. Etait-il heureux ? Enervé ? Impatient ? Aucune idée. Cela faisait maintenant quatre ans qu'il ne savait définir ses sentiments. Ni envers lui-même, ni envers son but, ni envers personne.

La voiture devant lui prenait tous son temps ce qui avait tendance à l'énerver. Il était tenté de donne un coup de klaxon mais n'en fit rien. Il était toujours calme, froid ,poli, avec tout le monde. Il ne se permettait jamais de déborder. Jadis il se l'était permis mais...

La voiture calla soudain, faisant soupirer son propriétaire et claxonner la voiture de derrière. Le docteur remit en route le véhicule. Il ne fallait pas qu'il replonge dans ses souvenirs, ça le distrayait.