Encore une semaine épuisante qui s'achevait, j'éteignais les lumières et fermais la porte de la galerie, comme à mon habitude je plaçais la petite clef métallique dans l'un des nombreux pots de fleurs qui agayaient la devanture du bâtiment.
Je décidais de me rendre jusqu'à mon appartement à pied dans l'unique but de vider mon esprit des problèmes qui s'y étaient accumulés tout au long de la semaine.
Arrivée chez moi, je claquais la porte et m'affalais dans un fauteuil. Quelques minutes passèrent, mes pensées divaguaient et je commençais à m'endormir lorsque le son du téléphone m'arracha de ma langueur.
Je me levais difficilement et décrochais le combiné, c'était ma mère.Moi :
– Allô ?Ma mere :
Allô mon cœur ? c'est maman ! –Je me postais sur mes gardes, la dernière fois qu'elle m'avait appellé « mon cœur » elle m'avait annoncé qu'elle avait fait rétrécir mon t-shirt préféré .
Moi :
Oui maman j'avais remarqué...Ma mère :
Écoute ma puce...« Ma puce ? » s'était de plus en plus louche, je me préparais à entendre quelque chose de difficile.
Moi :
Dit moi maman.Ma mere :
Mamie a fait une rechute elle est à l'hopital de Bordeaux.Les larmes commencèrent à couler mais je voulais montrer à ma mere l'image d'une fille forte, je voulais lui montrer qu'elle pouvait compter sur moi, alors je dis de mon mieu pour endiguer les sanglots qui montaient dans ma poitrine.
Moi :
Je...je vais prendre le prochain train pour Bordeaux...J'entendais ma mère pleurer au bout du fil, et, en y repensant je n'avais jamais entendu ma mère pleurer jusqu'à ce jour. Je voulais la prendre dans mes bras, au moins lui dire que tout se passerait bien. Mais j'en étais incapable, mes larmes m'auraient trahies les siennes auraient redoublées.
Moi :
Quand est-ce que tu arrive à Bordeaux ?Ma mère apres un silence :
Je ne vais pas pouvoir venir, je suis vraiment désolée ma chérie, j'ai un millier de choses à faire cette semaine.Commebg ça un millier de choses ?
Ma mère n'avait aujourd'hui qu'une seule chose à faire : prendre un train pour Bordeaux et profiter de précieux instants avec sa mère, mais non, Madame-j'ai-un-millier-de-choses-à-faire était au dessus de ça. Une rage démesurée s'empara alors de moi, je raccrochais le téléphone.
Cette femme avait toujours privilégié son travail à sa famille mais je n'aurais pus imaginer un seul instant qu'elle réagisse ainsi, face à sa propre mère.
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Mais grand-mère, où es-tu ?
Non-FictionLoëline, jeune femme approchant la vingtaine, apprend que l'état de sa grand-mère se dégrade, elle lui rend alors visite et se remémore les moments passés avec elle. Dans ce texte j'essaye de vous transmettre un maximum d'émotions en peu de chapitre...