Chapitre I
Notre histoire commence en l'an de grâce 1724 à Nassau aux Bahamas, un pirate connu sous le nom du Sanglant achève sa dernière course et rentre à son lieu de mouillage habituel avec dans ses cales une fortune ; Ayant été blessé durant l'abordage, ses forces diminuant il demande à son second d'aller cacher son trésor. Dans une grotte proche de là il enfouit les prises et jure de ne révéler cet emplacement même sous la torture. Rentré à bord le Sanglant demande à voir son équipage
Rassemblés dans l'entrepont ils regardent leur chef, jadis un solide gaillard, maintenant réduit à l'état d'un mort vivant livide et cireux il leur dit :
« Mes chers amis !
Vous m'avez loyalement servis durant ses vingt dernières années abandonnant votre famille et vos amis pour notre cause. La Faucheuse ne va pas tarder ! Je ne vous laisse pas sans rien ! Mon second partagera avec vous le contenu du grand coffre en bois qui est dans ma cabine. Toussant fortement il s'interrompt ne soyez pas tristes gardez en vous le souvenir de nos croisières nos fêtes dans les ports et surtout gardez votre bien ne soyez pas dépensiers pensez a votre avenir mes chers amis veuillez rendre mon corps a Neptune merci ! Laissez moi maintenant ! » Après cs dernières paroles le Sanglant s'endormit et ne se reveilla pas. On prépara son corps et une barque l'emmena en mer et selon sa volonté le corps fut immergé et on rentra à bord. Ce soir là on but moins que d'habitude on festoya moyennement. Après le partage on décida de détruire le Golden Treasure. On jura de ne révéler l emplacement.
Notre histoire consistera à la recherche du bateau
La Rochelle France le mois suivant(Avril 1724)
Le port jadis fortifié par Richelieu était en effervescence ; L'Aurore achevait ses préparatifs. Les marins allaient et venaient pour charger les cales. On partait pour 60 jours de mer ; Destination : Fort de France à la Martinique, on reviendrait les cales chargées de rhum et d'épices. Tout le monde était content de partir. En ce temps là un marin à terre touchait une maigre pension de 20 louis par mois et le reste on louait ses services au port pour gagner un peu plus de quoi vivre. Les uns entretenaient les bateaux les autres triaient le poisson à la criée... D'Astermont était prêt il avait reuni ses officiers pour leur exposer les objectifs. Officiellement on irait aux Iles pour le Roi, officieusement la Course promettait d'être ardue la cible principale La Conquista qui voguait alentour en retour pour l'Espagne. On avait doublé le nombre de barils de poudre la Sainte Barbe était pleine comme un œuf ; Selon le dernier rapport la Conquista avait arraisonné un galion portugais qui revenait de Vera Cruz. On acheva de protéger les sabords et la ligne de flottaison. D'Astermont ordonna d'amener les voiles. Les gabiers artimon comme des sauterelles virevoltaient dans la mâture et en vingt minutes l'Aurore était prête pour le départ, on largua les amarres et bientôt la frégate commença à glisser doucement. Le chenal de sortie était étroit, la manœuvre était délicate, le Grand Louis, le pilote avait les yeux d'un faucon était concentré ; une heure et demie et on avait la route libre, on calcula le cap et donna les ordres l'Aurore avait pris son rythme de croisière on abaissa le grand foc car la mer était calme ; on était le 5ème jour d'avril 1724. D'Astermont était aux anges capturer la Conquista serait son zénith. On organisa le premier quart désigna les vigies et on commença par préparer le pont, car à mi chemin on attendait un autre navire qui voguerait de conserve surtout ramènerait des renforts en vivres . La première étape serait Amsterdam, on chargerait du hareng fumé, on atteindrait Les Provinces Unies dans deux jours. La mer était calme le vent modéré. L' Équipage de l'Aurore était aguerri ; tous avaient vogué sur les mers du globe, la vie à bord était rude mais un marin à deux épouses la mer et sa bien aimée. Le pont était prêt pour les futurs combats, les canons seraient testés dans la journée du lendemain. La première vigie finissait son premier quart et rendit compte : « Capitaine rien à signaler » D' Astermont rendit son salut au matelot qui allait se reposer un peu. Arrivé sur la dunette, D'Astermont fit un point carte : La Rochelle était loin déjà et rien à signaler pour l'instant, il donna les ordres pour rassembler l'équipage après dîner convoqua son second dans sa cabine avant son coucher, il lui donnerait les dernières instructions, pendant l'escale à Amsterdam, il irait voir son contact pour avoir les dernières informations sur la Conquista, avant le départ on l'avait informé qu'elle partait de Madrid et ferait une halte à Porto pour enrôler des mercenaires. Ce serait dur, au combat peu importe...
Porsmouth le même jour
James Russell achevait de superviser les préparatifs de sa croisière. Le Royal Britania se préparait depuis une semaine. Sa dernière croisière l'avait blessée. Le mât d'artimon avait été brisé par un boulet. Le retour au port avait été difficile. Les charpentiers n'avaient pas pu faire une réparation de fortune. Réparé, il était prêt. Russell était un homme juste, quoi que pétri de principes parfois difficiles à cerner. Le bureau des douanes lui avait donnée l'autorisation de naviguer. Sur le pont on achevait de mettre en place les cordages. Soudain Russell se souvenait que son chirurgien avait besoin de camphre. On manda un mousse et en fin d'après midi on était prêt. Les derniers marins rejoignaient le bord, on hissa les voiles, largua les amarres, le pilote prit la barre pour la sortie du port. La destination de Russell était Kingston à la Jamaïque, sa mission : sécuriser la zone. 60 jours de mer avant le retour au pays.