PROLOGUE

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Le brun se réveillait paresseusement. Il aurait préféré resté plongé dans le royaume des songes, hélas la lueur du soleil avait réussi à le réveiller. Ce qui était surprenant, car habituellement ses volets étaient fermés empêchant le soleil de s'introduire dans sa chambre. Il bailla, puis souffla. Il haïssait le soleil !

Il était un homme de la nuit. Enfin la fin d'après-midi quand le soleil était bas ou en début de matinée quand l'aurore commençait à pointer son nez il sortait aussi, mais pas quand sa lumière éclaboussait les places de sa lueur aveuglante.

Il se décida à ouvrir les yeux. Où était-il ? Il ne reconnaissais pas la pièce où il se trouvait. Il tourna la tête à droite. Ouch ! Il plissa les yeux. Maudis soleil ! Il en avait mal aux yeux. Comment pouvait-on dormir sans volets​ ou rideaux ?

Il entreprit de sortir du lit. Un frisson le parcouru. Il était... nu ? Et merde pensa-t-il. Il avait encore recommencé ! Il tourna sa tête à sa gauche. De dos, se trouvait un autre brun. Qui était-ce encore ?

Il monta à quatre pattes sur le lit le plus doucement possible et s'approcha de l'étranger dont il n'avait aucun souvenir. Il pencha sa tête sur le côté en regardant le visage de ce dernier. Un brun, pas trop mal. Encore heureux ! Ce n'était pas parce qu'il était bourré qu'il mélangeait les torchons et les serviettes. Il chercha dans les profondeurs de sa mémoires quelques bribes de sa soirée, ma foi, pas mal arrosée.

Un sourit naquit était-ce ?... Mais oui ! Alors ce jeune homme était, comme il l'avait prédit, bien homosexuel ! Tss ! Ces gays refoulés ! Apparemment il l'avait eu le plaisir d'être son premier partenaire masculin. Quel honneur ! Le pauvre. Il espérait qu'il ne serait pas trop blessé de se retrouver seul.

Il descendis du lit et commença à s'habiller. Il enfila son caleçon. Une douleur se propagea dans tout son corps. Une douleur qui venait de son postérieur. Il l'avait pas loupé le petit. Il n'avait aucun souvenir de l'acte. Aucun souvenir. En aurait-il, lui ?
Avec difficulté il enfila son jean. Il souffla. Il enfila son t-shirts​ avec plus de facilité et vérifia que son partenaire d'une nuit était toujours endormi.

Il resta debout, bien qu'il eu envie de s'asseoir, pour éviter qu'une nouvelle vague de douleur ne se propage dans tout son corps.

Il fixa la chambre dans laquelle il se trouvait à la recherche d'un objet. Il le trouva rapidement, posé en évidence, sur la table de chevet. Le portable du jeune homme. Un iPhone dernier cri. Avec un code. Ça s'annonçait mal...
Il tenta de déverrouiller le téléphone avec son empreinte digitale s'attendant à peu de résultats. Que ne fut pas sa surprise quand celui ci se déverrouilla. Apparemment il n'avait pas perdu de temps avec ce jeune homme transit d'amour. Ils avaient échangé leurs numéros, leurs comptes Instagram, Facebook, Twitter, Snapchat et autres ! Il supprima tout. Il supprima aussi le mémo dans lequel était tout écrit en cas de perte d'un quelconque compte et numéro. Il supprima les photos de cette soirée trop arrosée. Il supprima toutes les choses susceptible d'avoir un quelconque rapport avec lui.
Après vérification, il supprima son empreinte des données du téléphone.
Il reposa le portable exactement où il l'avait trouvé.

Il rassembla ses affaires. Il fit le tour du studio inspectant tout les recoins de la maison pour ne laisser aucune trace. Une fois sûr de n'avoir rien laisser, il retourna voir le jeune homme encore assoupis.
Il souffla. Une part de lui culpabilisait. Lui aussi on l'avait laissé comme ça. Seul. Il avait compris que l'amour n'existait pas. Que ce n'était qu'un sentiment illusoire. Il embrassa l'autre sur le front, en caressant tendrement ses cheveux. Puis il partit.

Il partit laissant pensé qu'il n'était jamais venu. Il partit sous ce soleil insupportable qui réchauffait sa peau. Il rentra chez lui dans cette matinée bien avancée. Il partit tel un songe. Comme si lui, Jeon Wonwoo, n'avait jamais existé.

Let Me Love YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant