Le Cœur Domine

Chapitre 1

Dans un monde , dans votre futur, dans un certain passé, qui pour vous sera votre présente lecture, est un mur, séparant deux peuples opposés, Dominants et Soumis.
Ce dernier peuple avait avec le temps oublié son Histoire et laissé ce mur se construire. Pourtant, la révolution avait animée un jour leur vie, la liberté était célébrée de partout autrefois.
Mais une guerre de plus, tuant terres, mers et anciennes frontières, blessant les familles, finit par éclater et les plus puissants, avides de richesse et de pouvoir, en usèrent pour prendre possession du monde entier.
Un premier peuple de Soumis se souleva.
Mais se fut un bain de sang, un échec.
Les Dominants qui avait subi peu de perte, décidèrent de construire un mur et organisèrent une armée pour se protéger.
L'école n'existait plus chez les Soumis et les gardes Dominants les surveillaient nuit et jour et les taxaient chaque mois.

J'ai vécu dans ce monde et j'ai vu. J'ai connu.

Il y avait cette famille, chez les Soumis, qui vivait dans la plus grande harmonie.
Le couple qui l'avait formée, Servana et Pacifique, avait six enfants.
Tout d'abord Roal et Roby, les jumeaux, puis Dia, Colline, Soledad et enfin Gabriel.
Les jumeaux, de 16 ans, n'étais semblable que physiquement.
Roal avait appris à lire avec un centenaire et depuis, chaque soir, il lisait en cachette son encyclopédie, son dictionnaire ou un livre de poche.
Il cachait ses lectures soigneusement sous son lit, comme un trésor.
Roby, lui, passaient son temps à traîner dans les rues avec de jeunes Soumis plus âgés que lui, fumant tout en projetant des idées de révolte future que personne ne prenaient au très sérieux. Mais le jeune homme était fasciné par ce petit groupe.
Malgré leurs différences et de temps en temps leurs engueulades, ils tenaient plus que tout l'un à l'autre.

Dia, 15 ans, était la première fille de la famille, elle était réservée, mais proche de sa mère à qui elle se confiait souvent.

Colline, à l'époque âgée de 13 ans, était assez coquette, ce qui était étonnant pour une jeune Soumise, et avait pour habitude de toujours respecter les règles, ne voulant être au centre de problème.

Soledad avait cette année-là 10 ans, elle était assez solitaire et s'isolais toujours à la fontaine du village. Elle n'avait pas pour habitude de jouer avec les autres filles de son âge.

Enfin, le dernier de cette fratrie était Gabriel, 5 ans, un petit ange qui était souvent le centre d'attention de la famille. Il savait tout ce qui se disait dans la famille et était capable de soutenir par un simple câlin.

Les parents, Servana 32 ans et Pacifique 36 ans, travaillaient dans les champs, leur salaire, comme la majorité des Soumis, était trop faible pour payer les taxes et la nourriture, mais ils avaient la chance d'avoir des enfants qui travaillaient de leur côté, afin de ramener assez d'argent pour les quelques repas qu'ils faisaient.

Mais il y a un personnage de cette famille qui mérite toute notre attention. Il s'agit de Soledad. Elle est aujourd'hui considérée comme un exemple par les nouvelles générations.

Elle était assez étrange en réalité, mais pas de la même manière que Roal et Colline. Son sourire ne s'effaçait jamais.Son destin était probablement différent de celui des autres et on pouvait le lire sur son visage. Elle n'était peut-être pas née du bon côté du mur.

Elle était aussi d'une très grande beauté, bien propre, malgré son activité dans les champs et on aurait dit une poupée de porcelaine, ça peau était si blanche ! 

Elle était très intelligente, mais elle n'était pas une érudit comme Roal.

Son âme était révolté mais pas de la même flamme que Roby.

Elle n'avait pas besoin de se confier à sa mère pour être comprise, elle n'avait d'ailleurs, même pas besoin de parler, au contraire de Dia.

Ses sourires étaient plus puissants que les câlins de Gabriel, car ils incarnaient l'espoir.

Elle ne s'en rendait pas compte mais elle formait à elle seule, par son destin, le bonheur que chaque Soumis souhaite avoir. La liberté. 

Cette famille vivait à quelques lieux de la mère, ils ne l'avaient jamais vu, mais ils entendaient les gardes en parler.

La végétation avait repris le dessus sur les immeubles qui n'étaient plus que ruine.

Chaque famille vivait dans une petite maisonnette en bois. Il y avait deux chambres, celle des filles et celle des garçons. Les parents dormaient sur deux matelas dans la cuisine. 

La maison n'avait pas beaucoup de fenêtre, elle était sombre et des petites bougies l'éclairait de temps en temps. On aurait pu penser être au Moyen-Age, pourtant, l'industrialisation et la technologie était déjà venue il y a bien des centaines d'années, dans cette société.

Le mur était construire à partir de la bâtisse d'un château et encerclait les villageois de ce périmètre. 

Ils récoltaient le blé, le raison, élevées, vaches, veaux, taureaux et chevaux pour les plus "riches".

Les centenaires enseignés leur savoir d'un temps passé aux enfants.

Chaque matin, quand le coq chantait, les routes se retrouvaient peuplés de charrettes, brouettes, et chevaux, en destination des champs. 

Mais ce matin là, quand le coq chanta, pas de brouettes, ni rien. 

Le peuple était devant les porte du château.