Un début tragique

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    Tout commença par un cri. Un cri déchirant qui se fit entendre au milieu d'une nuit d'orage.
 
Dans une des ruelles les plus sombres de San Francisco, une femme, assise, hors d'haleine, essayait de reprendre sa respiration. Son coeur battait à tout rompre. Trempée à cause de cette pluie battante, elle était à moitié dénudée laissant apparaître la partie inférieure de son corps. Ses yeux étaient fermés, ses larmes se mêlaient aux gouttes de pluie ruisselantes le long de son visage. La tête relevait, elle poussa un deuxième cri, différent du premier, un cri de désespoir. Comme si elle avait touchée le fond et qu'aucune issue lui était possible pour remonter, comme condamnée à rester dans ce trou jusqu'à la fin des temps.
  Un homme gisait devant elle. Les mains de la femme étaient aussi ensanglantées que la tête de l'homme. Elle tenait fermement le talon de sa chaussure avec lequel elle avait réussi à l'assommer durant son viol.
 
  Des sirènes retentirent, la police et l'ambulance débarquèrent devant la femme qui avait réussi à les appeler  après avoir réussi à reprendre ses esprits. Un sentiment de soulagement envahissait son corps, ses jambes commencèrent à s'affaiblir, ses paupières à s'alourdir, puis le noir total ...

  Elle se réveilla dans une salle blanche avec un mal de tête ainsi qu'une atroce envie de vomir. Où avait-elle atterrit ? Un homme en blouse blanche entra dans la salle, elle se sentit soulagée. Le médecin d'une voix calme lui dit :
"- Comment vous sentez-vous Mme Screw ?
-Bien, répondit-elle, mais une question dont elle connaissait déjà la réponse mais en voulait la confirmation, la tourmentait, suis-je enceinte ?
-On peut dire que vous entrez dans le vif du sujet vous. Eh bien, oui, vous l'êtes, depuis bientôt trois mois. Trois mois que vous êtes dans le coma.
-Et qu'en est-il de cette personne ... enfin ... vous savez qui ...
-Son procès s'est déroulé il y a environ deux mois de cela, un mois après son arrestation. Sa sentence ... la peine capitale. Il a été exécuté, il y a deux semaines, vous n'étiez pas la première à qui ..."
  Elle garda le silence. Le médecin comprit dans son regard qu'elle ne désirait pas en savoir plus à son sujet.

   Avorter ? Était-ce la bonne solution ? Il n'en était pas question ! Qu'avait-il fait ce bébé ? Qu'avait-il fait pour subir tout ça ? En était-il responsable ? En aucun cas. Elle pensait lui offrir la belle vie, après cet effroyable évènement, ce bébé pourrait être son seul réconfort et lui redonner le sourire.

...

Jeu MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant