Imagine - Kim YongGuk

222 20 11
                                    

Requested by : YOUGNMIN

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Comme tous les soirs, dans notre petit quartier éloigné du centre de Séoul, ce beau jeune homme pousse la porte de notre épicerie. Je le vois se diriger d'un pas assuré vers le rayon des nouilles instantanées, c'est devenu sa routine nocturne. Il ne fait même pas attention à moi, et je vois ses cheveux bruns s'agiter, accompagné d'un bruit de plastique froissé.

Accoudée au comptoir, je laisse mes doigts danser sur la caisse enregistreuse, baillant comme un lion. Travailler autant me fatigue. Le salaire n'est pas très élevé, mais étant donné que je vis toujours chez mes parents, cela m'arrange.  Je ne suis plus allée à l'université depuis un bon bout de temps. Ça me manque. Ainsi, j'ai beau avoir de l'argent, je ne peux pas sortir, je n'ai pas d'amis. Avec moi, le travail c'est jour et nuit. Mes parents sont déjà débordés, je me dois de les aider !

- Bonsoir.

La même voix légèrement rocailleuse que d'habitude. Je lève les yeux des différents paquets de ramen et pour la première fois, je me questionne sur l'identité de ce beau jeune homme.

- Encore là ? Me demande t'il.

Je me renfrogne et plisse le nez avec un peu de dédain. Comment un type qui passe sa vie à manger des ramens ose me demander ça. Comment sans me connaître peut-il m'adresser la parole ? Cet homme est juste intimidant en plus, maintenant que j'y pense.

- Ce sera 11400 Won. Vous payez en monnaie ?

Court, précis, efficace. Ne pas taper la discut' avec le client, un de mes principes. Je me masse les mains en le regardant sortir son porte-monnaie. Son visage est vraiment beau, on dirait une de ces idoles que je vois à la télé. Télévision que je ne regarde pas souvent, juste quand je rentre le soir et que je grignote avant de repartir travailler.

- Tenez.

Je prends le billet en silence et encaisse le paiement, lui rendant quelques pièces. Lorsqu'il s'en saisit, sa main effleure la mienne, me faisant rougir assez durement. Ses mains sont vraiment grandes, chaudes et très douces ! Tout le contraire des miennes..

Un petit sourire en coin apparaît sur son visage, et je détourne mon regard avec honte. Le tintement des pièces dans sa poche achève de faire ralentir mon rythme cardiaque et je soupire de soulagement. Cet énergumène va enfin se barrer ailleurs.

- Mademoiselle.. Vous savez, vous devriez arrêter de travailler autant. Vous avez des cernes de trois mètres de long. Et l'état de vos mains est déplorable. C'est dommage, vous êtes vraiment jolie.

Mes joues me chauffent salement et je déglutis en baissant la tête. Ma frange cache mon regard et j'en suis bien contente. J'ai tellement envie de fuir loin, pour le moment. Je ne suis pas jolie, j'ai un sale caractère et je n'ai pas le temps de m'intéresser aux garçons. Ce type a tout faux, et il n'aurait jamais dû me parler.

- Le magasin va fermer, veuillez sortir je vous prie.

- Je sais que tu mens. Je t'ai gênée ? Je dis la vérité pourtant. Bouda-t'il.

React To : PRODUCE 101Où les histoires vivent. Découvrez maintenant