Joies intimes

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Un bourgeon de bonheur se déployait en moi, et me donnait cette soudaine envie de m'épanouir tout en restant méfiante, car à mes yeux le bonheur étant hors d'atteinte de la raison humaine, était inéluctablement vain et illusoire.
Je l'avoue, je me perdais infructueusement dans ce leurre et je m'en réjouissais.
Comme si j'étais dans le déni de cette impossibilité.
Je voyais la fin de ces jours malheureux, seul la solitude me permettait de ne pas m'égarer.
C'est seulement là que je compris que elle seule avait été à mes côtés toute cette année de misère, et qu'elle disparaît petit à petit.
Laissant place à l'apport de la sensibilité, et aux variations des projections imaginaires.

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