Introduction : l'histoire de Lilith

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"Lilith était la fille d'un chef hébreux, elle était aimée de sa communauté, mais tout changea lorsqu'elle eut atteint ses seize-ans. Elle était d'une maladresse maladive et elle était ridiculement belle, des cheveux aussi flamboyants que le feu lui-même et les yeux aussi bleus que le ciel. Un soir de festivités, alors que tout le monde dansait, un jeune homme, du même âge qu'elle, aux cheveux coupés courts noirs de jais, aux yeux verts luisants, et au teint hâlé, arriva dans le camp de son père accompagné d'hommes et de femmes. Alors que les femmes et les hommes dansaient pour la plupart, le jeune garçon se rapprocha de Lilith qui rougissait et qui se mit dos à lui. Le garçon s'approcha de plus en plus de la jeune Lilith qui rougissait de plus belle.
     « Hum.... Salut.... dit-il timidement.
      - Salut.... dit-elle en passant une main dans ses cheveux. Comment tu t'appelles ? lui demanda-t-elle, timide et rougissante.
     - Salem. Je m'appelle Salem.
     - Salem ? Comme la ville aux sorcières ?
     - Comme la ville aux quoi ?
     - Non rien laisse tomber, anachronisme.
     - Ana-quoi ?
     - Rien. Mais tu dis Salem ou Zalem ?
     - En réalité je m'appelle Mathusalem, Salem c'est mon surnom. Tu t'appelles comment ?
      - Je m'appelle Lilith.
      - Enchanté Lilith.
     - Tout l'honneur est pour moi Zalem, dit-elle en accentuant le Z. »
Ils pouffèrent de rire, les deux jeunes gens avaient l'air de bien s'entendre, ce qui déplut fortement à leurs parents qui firent tout ce qui était en leur possible pour les séparer mais bien sûr, en vain, au plus grand dam de leurs parents, surtout ceux de Zalem.

Lilith devait choisir un époux et son choix se porta bien évidemment sur Mathusalem qu'elle aimait plus que tout.

Un jour ou plutôt une nuit où la lune était pleine, ils s'enfuirent au bord d'une oasis où ruisselait de l'eau de source pure et où la végétation poussa et prit presque vie.
Mathusalem s'allongea sur un long tronc d'arbre qui se trouvait au bord d'un fleuve d'eau pure, Lilith ne tarda pas à venir, elle s'allongea sur le torse de son bien-aimé et ils s'endormirent tout les deux au son du chant mélodieux et harmonieux du vent qui fit bruisser les feuilles des arbres présents et au ruissèlement d'une cascade d'eau infinie qui avait donné naissance au fleuve. Lilith ne parvint à s'endormirent qu'au son du pou régulier de Mathusalem.

Le lendemain matin, le réveil fut difficile pour les deux amants. Lilith se leva alors que Mathusalem resta sur le tronc d'arbre qui dormait encore. À peine fut il éveillé par les rayons du soleil que Lilith lui sauta dans les bras.
« Je t'aime Lilith.... dit-il en la serrant dans ses bras tout en humant l'odeur de vanille qui se dégageait des cheveux de son amante.
- Je t'aime plus encore.... »
Mathusalem l'embrassa de nouveau. L'aube colorait le ciel bleu de nuances de orange et de rose. Mathusalem noua son pagne et sa cape tandis que Lilith enfila un haut au décolleté rectiligne blanc, une jupe moulante courte moulante en lin, un collier plastron faucon,  des boucles d'oreilles émeraudes et des bracelets de bras où étaient accrochés de longs voiles blancs qui bougèrent librement et fluidement en suivant les mouvements gracieux de la belle princesse. Ils rentrèrent à cheval au village de Lilith, cette dernière était accrochée fermement au torse de Mathusalem.

Le village est en effervescence ! Lilith a disparu ainsi que Mathusalem ! Les mères de deux disparus tentèrent par tout les moyens de calmer les pères des amants. Mais où étaient-ils ? Que faisaient-ils ?

Lorsque les deux amants arrivèrent au village, les villageois, les ayant vu, accoururent vers eux alors que ces derniers descendirent de leur cheval. Un des villageois prit la parole et informa Mathusalem et Lilith de l'inquiétude de leurs parents. Affolée, Lilith enleva sa main de celle de Salem et alla voir son père.
      « Père, que ce passe-t-il ? demanda Lilith à son père, visiblement fou de colère.
      - Lilith ! Par Dieu Tout-Puissant, où était-tu ? lui demanda-t-il en prenant sa tendre fille dans ses bras cafés.
      - J'étais avec Mathusalem, dans une magnifique oasis. Ne vous inquiétez pas père, ne nous avons rien fait qui pourrait déplaire au Seigneur, nous avons juste dormir l'un sur l'autre et c'est tout.
- Oh Lilith sais-tu combien tu m'a fait peur ?
- J-Je suis désolée père.... Je ne voulais pas vous inquiéter....
- Je t'aime plus que tout ma chérie.... Mais ne me refait jamais ça, compris ?
- Oui père... »
Lilith se dégagea des bras cafés intenses de son père, sa belle-mère, qui ne remplacerait jamais sa véritable mère, même si elle n'avait jamais vraiment connue sa mère, sa belle-mère du nom de Éther avait les yeux, les cheveux et la peau chocolats, ses yeux en amande ne traduisaient aucunes émotions au sujet de sa belle-fille, vêtue d'un haut noir au décolleté profond en V, d'une longue jupe noire et de fins bracelets en or qui cliquetaient à chacun de ses mouvements que tout le monde voyait gracieux. Éther s'avança vers son époux et sa belle-fille à qui elle lança un regard hautain et méprisant, elle passa son fin bras chocolat autour du dos café de son époux.
« Voyons Job, tu ne dois pas t'en faire pour Lilith, il semble qu'elle a trouvé ton remplaçant, dit-elle sèchement, dénuée de toute émotion humaine alors que ses yeux traduisaient une certaine satisfaction à envenimer la situation.
- « Mon remplaçant », qu'est ce que ça veut dire Lilith ? lui demanda-t-il en perdant son regard doux et protecteur de père qui fut vite remplacé par un regard dur, sévère de chef de tribu. Lilith réponds moi.
- J-Je... bégaya-t-elle, les yeux imbibés de larmes qui ne demandaient qu'à sortir. Je m'apprêtais à vous le dire mais nous fûmes interrompus par.... Une vipère, pensa-t-elle pour elle-même car, pour elle, Éther ne pouvait avoir du sang humain dans les veines. Ma très chère belle-mère.
     - Et que comptais-tu me dire ? Que tu as trouvé ton fiancé ? Désolé mais ta mère et moi l'avons fait pour toi.
     - Elle n'est pas ma mère et elle ne le sera jamais ! murmura-t-elle dans sa barbe imaginaire. Ah bon ? Vous avez choisis qui ? dit-elle en se dirigeant lentement vers son bien-aimé, elle espérait que son fiancé s'agissait de celui qu'elle aimait, mais.... »
Un jeune homme au teint aussi café que son père, aux cheveux aussi chocolats que ceux de Éther et aux yeux aussi verts que les écailles luisantes des cobras royaux et de vipères, ses muscles étaient tout saillants les uns que les autres, bien sûr, la beauté, la prestance et le charisme qui émanaient de cet homme tel un halo de lumière qui l'enveloppait et qui le protégeait ne la laissait pas indifférente mais son cœur avait déjà été volé par Mathusalem. Habillé d'un pagne noir, d'une cape de la même couleur, de bracelets de bras qui ornaient ses muscles saillants, une épée était accrochée à la ceinture en or de son pagne.
      « Père ! Je ne peux me marier avec cet homme ! Je le connais à peine !
     - Tu te marieras avec lui et c'est tout ! »
Lilith, choquée et outrée de ce que son père venait de lui dire, se détacha de Salem et partit en courant dans sa tente. Elle se coucha sur son lit et pleura toutes les larmes de son corps. Comment son père osait il lui dire une chose pareille ? Et surtout pourquoi ?

La reine des Serpents dans le corps d'une reine d'Egypte Où les histoires vivent. Découvrez maintenant